À l'ombre de ses ailes (1)
Datte: 31/03/2020,
Catégories:
Erotique,
Auteur: Anthynéa, Source: Xstory
... cuisine. En tendant les chaussons, elle suivait du regard les courbes de la rousse, camouflées dans une de ses chemises de nuit vaporeuses. Catherine se leva sur la pointe des orteils pour saisir en hauteur un verre. Dans ce geste simple, le déshabillé remonta sur ses cuisses tendues. Elle était nue sous celui-ci. Les yeux de la brune ne quittaient plus ce fessier attirant. Mais l’autre se remit sur la plante des pieds et fila vers l’évier.
— Non ! Ne prends pas l’eau du robinet ! Dans le réfrigérateur, il y en a de la minérale, en bouteille.
— Ça ne me dérange pas, tu sais. Chez moi je ne bois pas d’eau minérale.
— Oh ! Fait comme tu veux ! Tiens ! Passe ces chaussures, le sol est frisquet et ce sera plus hygiénique…
Devant le frigo la porte qui s’ouvrait renvoyait à nouveau par transparence le contour des cuisses de Catherine. La chair de poule qui envahissait la brune aurait été visible, pour peu que son invitée soit observatrice. Et dans sa poitrine un tocsin invraisemblable se mettait en branle. Incapable d’en dire plus, Claude cherchait le secours d’une chaise.
— Tu es toute pâle ! Tu es malade ?
— Non ! Non ! Je ne sais pas… ce qui m’arrive. Je vais aller me coucher… une bonne nuit de sommeil et ça devrait aller.
— Tu es sûre ? Tu me fais peur. Je peux garder le verre et prendre une bouteille d’eau ?
— Oui bien entendu ! Allez au lit, je crois que ma journée a été rude. J’ai renoué avec des choses oubliées ce soir et ça faisait si ...
... longtemps…
—… !
Catherine ne comprenait pas tout ce que racontait sa nouvelle amie, mais elle se taisait, par pudeur.
— Tu as de la fièvre ? Assieds-toi ! Attends je vais regarder ça.
Claude n’avait pas dit un mot. Elle s’était simplement posée sur une chaise. L’autre avançait déjà sa main pour la placer sur son front. Au passage elle remonta une mèche rebelle qui barrait le font de la brune.
— Non ! Tu n’es pas trop chaude !
Puis soudain, devant l’incongruité de ce qu’elle venait de dire, elle fit un pas en arrière. La femme assise aussi sourit à cette phrase ambiguë. Bien sûr que si, c’était exactement cela, elle était trop chaude. Mais ce n’était pas forcément sur le front que cette trop grande fièvre se concrétisait. Un court instant, elle songea qu’il suffisait de dire à cette Catherine qu’elle avait… juste un peu le feu au cul. Mais au dernier moment, elle s’abstint, ne sachant pas comment l’autre prendrait cela. Les quatre yeux se jaugeaient, restaient plantés les uns dans les autres. Ce fut Claude qui baissa les siens la première.
— Bon allez… une bonne nuit de sommeil ne peut que nous faire du bien…
— Tu es certaine que ça va ? C’est pourtant vrai que tu es toute pâle !
— Ne t’inquiète pas… demain, il n’y paraîtra plus.
Prestement, comme pour prouver ses dires la maîtresse de maison venait de se remettre sur ses pieds. Elle marcha vers la porte de sa chambre, salua son invitée d’un petit signe de la tête. Catherine entra dans la sienne non sans avoir ...