À l'ombre de ses ailes (1)
Datte: 31/03/2020,
Catégories:
Erotique,
Auteur: Anthynéa, Source: Xstory
Elle avait revu dix fois, vingt fois la scène. Celle-ci tournait en boucle dans sa tête. Elle ne comprenait pas vraiment comment c’était arrivé. Pourquoi avait-elle cédé aux avances de ce type ? Il n’était ni beau ni fort. Pas même souriant ou riche ! Il était seulement là au bon moment, au bon endroit. Elle avait eu un coup de blues, il l’avait senti et là, maintenant, dans ce lit inconnu, elle regrettait amèrement cet égarement passager. Macho, maintenant il ne parlait plus que de… lui. C’était tout juste s’il ne se prenait pas pour Dieu le père. Les draps froissés prouvaient qu’ils venaient de faire l’amour. Mais ils n’attestaient en rien du savoir-faire de ce mec. Et elle n’avait pas même joui ! Nul !
Finalement la précipitation ne serait jamais bonne conseillère, pas plus dans ce domaine que dans tous les autres. Claude se leva sans hâte. Elle cherchait des yeux ses vêtements éparpillés sur le sol de la chambre à coucher. L’autre sur le lit la regardait faire en pérorant, pareil à un paon devant sa belle.
— Tu reviens quand ? T’es trop bonne au lit ! Tu me files ton numéro et je passe te prendre quand tu veux à ton boulot.
Il ne manquait pas d’air ce type. Pas un seul instant, il n’avait douté de la manière dont il baisait. La femme brune remontait ses bas, passait sa culotte. Quand elle remit sa jupe, l’autre allumait une cigarette, assis, le dos contre la tête de son lit.
— Alors ? On se revoit demain ? Tu as aimé ce que nous avons fait ?
— Aimer quoi ...
... ? Tu n’as pas été capable de voir que je ne jouissais pas ! C’est difficile de penser à sa complice quand on est égoïste au possible comme toi ! Alors, nous nous reverrons quand les poules auront des dents. Ou dans un millier d’années… quand tu auras appris ce que le mot partage veut dire.
Elle venait de prononcer ces phrases avec dans la voix une sorte de froide violence contenue. Il avait suspendu son geste, sa clope aux lèvres et la regardait avec un air abruti. Soit il était borné, soit trop bête pour comprendre, ce qui revenait au même finalement.
— Attends ! Ne pars pas comme ça ! Tu… tu n’as pas pris ton pied ? C’est ça ? Mais je croyais…
— Tu croyais… tu croyais… c’est bien les mecs ça. Pas un seul instant il ne te serait venu à l’idée que les caresses… ne sont pas à sens unique ? Tu n’as même pas pris le temps de me caresser vraiment. Tu ne voulais que tirer un coup… et moi, c’était toute autre chose que j’espérais… un peu de tendresse, mais c’était trop te demander sans doute !
— Ne pars pas comme ça ! La prochaine fois nous ferons…
— Nous ne ferons rien du tout ! Il n’y aura jamais de prochaine fois. Tu ne t’imagines pas que je vais revenir. Tu as été plus que mauvais ! Nul ! Alors, ne compte pas me revoir et ce sera mieux pour tous les deux !
Vexé, le jeune type fit un bond dans le lit. Il tentait de l’attraper par le bras, pour la retenir. Claude venait de clipser le zip de la fermeture de sa jupe. Sans se presser, elle remettait ses escarpins, ...