Les petits bonheurs d'Estelle....
Datte: 24/03/2020,
Catégories:
fh,
ff,
douche,
amour,
volupté,
fsoumise,
fsodo,
sm,
init,
Auteur: Jeff, Source: Revebebe
... rencontre était une invitation et non un piège pour l’enlever.
C’est qu’Estelle avait poussé son professionnalisme jusqu’à obéir à l’injonction de l’invitation. On l’avait priée de garder cette rencontre totalement secrète et elle n’avait indiqué à personne ses intentions, pas plus qu’elle n’avait pris de guide pour l’accompagner. Elle était seule, totalement dépendante de la bonne foi de ces hommes qui, pour l’instant, la détenaient prisonnière. Mais, très vite, Estelle était revenue sur ce terme de « prisonnière », car la porte de la pièce où elle se trouvait n’était pas fermée. Elle l’avait expérimentée car elle avait besoin d’aller aux toilettes. Elle avait poussé la porte et s’était retrouvée dans une grande pièce enfumée. Dans un coin se tenaient plusieurs femmes, accroupies, toutes couvertes du traditionnel tchandri, pourtant généralement réservé aux sorties extérieures. À son entrée, les murmures s’étaient tus. Les visages dissimulés par le voile s’étaient tournés vers elle et une voix étouffée par le tissu lui avait demandé ce qu’elle voulait. Après une hésitation, Estelle avait demandé où elle pouvait aller aux toilettes. Une ombre bleue s’était levée et l’avait conduite un peu plus loin. En revenant, elle s’était approchée du groupe de femmes et avait demandé si elle pouvait rester avec elles un moment. Personne n’avait dit non. Estelle s’était accroupie à la manière locale, avait remercié pour le verre de thé brûlant qu’on lui tendait et elle s’était mêlée à la ...
... conversation. Ou plutôt, elle avait répondu à plusieurs questions sur sa vie en Europe.
Mais la conversation avait été de courte durée. Un homme vêtu d’un treillis, un foulard serré autour de la figure, était entré et lui avait donné l’ordre de le suivre. Avec un sourire, Estelle avait abandonné ses compagnes d’un moment pour accéder à une pièce basse de plafond, toute blanche, garnies d’épais tapis. Un cercle d’hommes était en train de s’installer. Par décence et parce qu’elle était une femme, Estelle s’était assise légèrement en retrait du cercle des hommes. Puis une porte s’était ouverte et immédiatement le brouhaha des conversations s’était tu. Un homme en uniforme couleur sable était entré dans la pièce. La chéchia autour de la figure, lunettes Ray-Ban sur le nez, il avait traversé la salle, contourné le cercle et s’était approché d’elle. À deux pas d’Estelle, il s’était incliné et dans un français parfait lui avait souhaité la bienvenue dans cette modeste retraite. Il s’était excusé pour la brutalité de l’enlèvement et la façon cavalière dont ses hommes s’étaient conduits, des rustres, selon lui, mais dévoués à La Cause.
Estelle était restée un instant interloquée car le personnage l’intriguait profondément. À sa connaissance, rares étaient les combattants arabes qui parlaient aussi bien le français que lui. Et cette voix, bien qu’étouffée par la chéchia, avait des intonations qui lui étaient familières. Oui, mais lesquelles ? Et, durant tout le temps où elle lui ...