1. Les petits bonheurs d'Estelle....


    Datte: 24/03/2020, Catégories: fh, ff, douche, amour, volupté, fsoumise, fsodo, sm, init, Auteur: Jeff, Source: Revebebe

    ... recouverte d’une lourde couverture de laine. Jack n’était plus là. L’une des femmes qu’elle avait vues la veille lui avait expliqué qu’elle devait rester là, enfermée dans cette maison durant quelques jours et qu’ensuite elle repartirait, libre.
    
    L’attente avait duré six jours. Six jours à tourner en rond. Seule ou quelquefois en compagnie d’une femme, mais jamais la même. Au début, Estelle, avec une conscience toute professionnelle, avait passé de longs moments à rédiger son article. Mais une fois sa tâche accomplie, elle s’était morfondue.
    
    Puis, le sixième jour, Jack était revenu. Il était entré dans la pièce, s’excusant de son retard et surtout de l’avoir retenue prisonnière. Il lui avait expliqué qu’il y allait de sa sécurité. Et, avant qu’elle ne dise quoi que ce soit, il s’était approché d’elle et lui avait pris tendrement les lèvres. Mais quand Estelle s’était collée à son buste, elle avait senti contre sa poitrine une sorte de carapace dure. Et il s’était immédiatement décollé d’elle pour ne plus lui offrir cette sensation qui venait de lui glacer le sang. Elle en était certaine, son torse était bardé de dynamite…
    
    Elle n’avait eu de cesse de l’observer dans ses moindres faits et gestes. Il était calme. D’un calme contrôlé. Ses gestes, ses paroles étaient posés. Il se déplaçait à l’économie et ne gesticulait pas à tort et à travers. Avec des gestes sûrs, il avait brûlé des liasses de feuilles dans une vasque en cuivre, puis il avait consciencieusement écrasé ...
    ... les cendres avant de les confier à l’un des hommes revenus avec lui. Tranquillement, il avait invité Estelle à l’accompagner, lui ouvrant la portière d’un lourd véhicule tout-terrain. Puis il avait pris le volant et ils avaient roulé toute la nuit, sans encombre, jusqu’au petit matin. Durant le trajet, rares avaient été les paroles échangées. Il restait concentré sur sa route, roulait doucement, évitant les chaos et les nids de poule.
    
    Alors que la lueur de l’aurore pointait au-dessus d’un paysage désertique et aride, et que déjà au loin se profilaient les premiers faubourgs de Bagdad, Jack avait stoppé le lourd véhicule. Il avait laissé le moteur tourner et était venu ouvrir la portière à Estelle.
    
    — Je t’abandonne ici. Tu marches dans cette direction durant presque cinq cent mètres et, derrière cette butte, tu trouveras un poste de contrôle américain.
    — Et toi ?
    — Moi ? Nos chemins se séparent ici. Moi, grâce à toi, j’ai été heureux d’accomplir un peu de mon rêve de grand adolescent en te faisant l’amour. Mais mon destin a sonné et Allah, que Son Nom soit glorifié, m’a montré le chemin à suivre pour atteindre directement son paradis.
    
    Estelle avait la gorge nouée. Elle savait ce qu’il allait accomplir. Elle ne savait pas quand ni où cela devait se passer. Mais elle était certaine de l’inéluctable. Et elle ne pouvait rien faire. Elle avait juste pris sur elle pour ne pas crier, ne pas ameuter les gardes américains. Tranquillement, il était remonté dans le véhicule et ...