1. Pensées pour moi-même (2)


    Datte: 18/03/2020, Catégories: fhh, vacances, hotel, hsoumis, fdomine, Oral journal, Auteur: camilleM, Source: Revebebe

    ... meilleurs conditions possibles à leur réussite, notamment le silence des voisins : je ne pouvais donc pas tourner le bouton d’une chaîne pour diffuser de la musique, aussi douce soit-elle. Au départ, j’avais pensé pouvoir danser sans musique, mais, comme je te l’ai dit, les propos de Jean-Philippe m’avaient inspirée : la musique, j’allais la trouver dans mon IPod (c’était ça l’objet dans le tiroir) ; et ça m’excitait, ça m’excitait de penser que pendant que je bougerai sur la musique que je me serai choisie, écouteurs dans les oreilles, Jean-Philippe pourrait m’assener tous les propos orduriers qui lui passeraient pas la tête pour faire croître encore un peu – si c’était encore possible ! — l’envie de me passer sur le corps.
    
    * * *
    
    Ah !, si tu avais été présente (simplement d’esprit, pas de corps !), tu m’aurais vue passer, dans les mailles du sous-vêtement, sous mon chemisier, la tige d’une épingle de nourrice (j’ai ai toujours une sur moi, c’est tellement pratique une épingle à nourrice, ça sert à tellement de chose : la preuve !), laquelle a été également passée dans le cuir protecteur de mon baladeur. Je n’avais que quelques secondes pour me décider mais j’avais déjà une idée de ce que j’allais me mettre comme musique d’ambiance : la musique mystico-religieuse du groupe Niyaz ; tu sais : ce groupe de musique un peu planante (mais pas trop) qui a réussi à transformer les chants traditionnels de l’Iran en une sorte de musique pop très propice à la méditation mais ...
    ... aussi à ce que j’allais faire sous les yeux de Jean-Philippe (qui a d’ailleurs tout de suite compris).
    
    Le bouchon dans l’oreille gauche, le bouchon dans l’oreille droite, le volume assez fort (maintenant tu sais pourquoi on dit que faire l’amour, ça rend sourd) et, après avoir activé l’option « répéter le morceau » et avant d’appuyer sur le départ, je me suis adressé à ce malheureux Jack qui n’en pouvait plus, en lui disant :
    
    — Tout ça, c’est bientôt pour toi.
    
    Puis levant les yeux vers le visage de Jean-Philippe, qui donnait l’impression lui aussi d’être complètement au désespoir, je lui ai dit :
    
    — Et maintenant, sans bouger, raconte-moi ce que tu comptes me faire avec les mots d’un mec qui a juste envie de me baiser.
    
    Et sur ce, après avoir choisi le titre qui me donnait le mieux l’impression de convenir, j’ai lancé la musique.
    
    Si tu ne connais pas cette musique, cela s’appelle « Ghazal », Je t’en supplie : va l’écouter sur You Tube (si possible tu la mets en boucle, tu l’écoutes assez fort (c’est indispensable), avec des écouteurs, tu fermes les yeux, et tu te mets à bouger ton bassin au rythme de la musique, pour – excuse-moi de te proposer cela, mais j’aimerais tellement te faire partager même une centième partie de ce que j’ai ressenti si fort alors – pour te mettre dans la situation qui était alors la mienne).
    
    Cette musique, je la connaissais auparavant, cela va de soi : mais, ce soir-là, dans ma chambre anglaise, elle était envoûtante au possible, ...
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