Finement looong - Histoires de Sexe

Finement looong

... tout à l’heure.
— Elle n’a pas de séquelles ?
— Non rien, elle a été sauvée à temps par un ami de mon mari qui était dans le coin…
— Tant mieux ! Et ton fils ?
— Non, je ne sais pas. Tout ce qu’ils m’ont dit est d’attendre ici…
— Assieds-toi, je vais aller voir, je ne serai pas long, avec un peu de chance, je vais tomber sur quelqu’un que je connais.
— Tu crois qu’ils vont t’en dire plus ?
— Qui ne risque rien n’a rien !

Je dépose un baiser furtif sur son front, et je pars aux nouvelles… Quelques minutes plus tard, je reviens, muni d’un peu d’informations que j’ai pu glaner auprès d’une de mes connaissances qui travaille ce soir à l’hôpital.

— Ton fils est toujours intubé, sous assistance dans le coma. D’après mes infos, il est resté trop longtemps en immersion car il semble qu’il ait été assommé lors du retournement de la barque. Demain, à la première heure, un spécialiste fera des exams pour déterminer la suite des événements… Par contre, en ce qui concerne ta fille, elle pourra sortir demain matin. Je ne peux pas t’en dire plus.
— Merci, Jérôme ! Tu sais, c’est déjà bien de savoir tout ça…

Bien qu’elle ait protesté, je suis resté avec elle toute la nuit. L’un contre l’autre, nous avons beaucoup discuté, à voix basse pour ne pas réveiller sa fille. Petit à petit, Emma s’est laissée aller, elle a raconté plein de choses, elle s’est déversée, elle avait besoin de s’épancher. Plus tard, vers les deux heures du matin, elle a fini par s’endormir contre mon ...

... épaule. Au petit matin, quand elle s’est réveillée, j’ai bien vu dans son regard qu’elle appréciait que je sois là. Le baiser qu’elle m’a donné me l’a ensuite démontré.

C’est alors que le cours de ma vie s’est orienté autrement…

---oOo---

Quelques mois plus tard, dans un café du village, chez Maurice, deux hommes au comptoir, Martial, un petit plutôt sec et René, son voisin plutôt rondouillet. C’est le plus petit qui lance la conversation :

— Eh bien, la Emma, elle s’est vite consolée !
— Pourquoi tu dis ça, Martial ?
— T’as pas appris qu’elle se mettait en ménage avec son grand consolateur ?
— Ah si, t’as raison, je le savais… Eh ben quoi, la vie continue, non ?

Faisant la moue, Martial ronchonne :

— P’têt, mais bon, c’est rapide tout de même !
— Je ne lui donne pas tort, à la petite Emma ! Son Robert de mari, c’était pas une sinécure, même s’il était ton pote depuis la maternelle.
— Ouais, je sais, je sais, Robert n’était pas un tendre, mais bon, avoue que c’est rapide, non ?
— Elle n’allait pas rester veuve cent-sept ans ! Faut dire que son nouveau mec, il lui a sauté dessus illico pour la consoler ! On le voyait un peu dans le coin avant le drame, et après, on n’a plus vu que lui. Tu m’excuseras du jeu de mots, mais le remplaçant a bien mené sa barque !
— Arrête tes conneries, René, c’est pas marrant !
— Excuse ! Te fâche pas ! Mais y a pas photo entre Robert et le nouveau, le Jérôme. Je comprends pourquoi la petite Emma lui est tombée dans les ...