1. COLLECTION ZONE ROUGE. Mes origines allemandes. Saison II (8/10)


    Datte: 15/03/2020, Catégories: Dans la zone rouge, Auteur: CHRIS71, Source: Hds

    ... l’autre étant inutile grâce aux vêtements de la jeune morte, certainement enterrée le long de la route, sauf erreur de ma part.
    
    Nous avons souhaité à Olga de les voir arriver dans les jours prochains, mais cela m’étonnerait, ce jour-là, j’ai appris à mentir par omission.
    
    Emmerich m’a demandé de venir le rejoindre après la guerre à Dresde, il voulait m’épouser.
    
    J’ai rapidement appris qu’un mur m’empêcherait de le rejoindre s’il avait eu la chance de s’en sortir.
    
    J’en parle et je me remémore ce fait, mais j’ai rapidement oublié ce garçon.
    
    Comme maman l’avait prévu, nous avons repris notre route vers l’ouest.
    
    Nous avions oublié le froid, par chance la pluie s'était arrêtée, les pieds de la petite étant trop petits.
    
    J’ai remis mes galoches que j’avais gardées dans une musette trouvée dans la ferme.
    
    Marcher, marcher, s’écrouler de fatigue, marcher encore, dix fois vingt fois cent fois, j’ai eu l’envie de me débarrasser de ce putain de poids mort qu’était mon violon.
    
    J’ignore pourquoi, chaque fois, une sonnette s’allumait dans ma tête me disant qu’il serait crucial pour mon avenir si je le jetais le long de la route.
    
    Vous allez me dire que je connais l’issue de l’utilité de mon violon, après coup, mais je vous assure que pendant cette longue marche, j’ai plusieurs fois failli le jeter.
    
    Serge, tu te laisses aller, mon verre est vide.
    
    C’est reparti, quelle descente, notre 2 chevaux carbure au gazole ou à l’essence, mamy Marlène, c’est au blanc, ...
    ... elle va assécher la cave de celui que je croyais être mon père.
    
    - Ça fait du bien par où sa passe, où en suis-je ?
    
    Ah oui, il fallait que nous trouvions à nous reposer et à nous cacher pour la nuit, plusieurs fois, nous avons vu passer tout près de nous des camions avec des troupes, même la nuit.
    
    Les légers traits des phares des camions transportant des troupes, nous avertissant de leur arriver.
    
    Malgré ça, des avions sont passés au-dessus de nous, une bombe est tombée près de l’un des camions, venant dans notre dos, allant certainement vers le front.
    
    Le pilote avait dû voir le peu de lumière, le camion était à moins de cent mètres de nous.
    
    Une nouvelle fois, c’est Ingrid qui a décidé d’aller voir de plus prêt.
    
    Il y avait un chauffeur et un soldat près de lui, le chauffeur était mort, le soldat avait un éclat dans son ventre.
    
    Ingrid ayant le couteau lui a tranché la gorge.
    
    J’ai failli hurler, maman l’a vu et m’a bâillonné.
    
    Elle m’a dit qu’Ingrid avait raison, il nous avait vus et aurait pu donner l’alarme nous mettant en danger.
    
    Nous avions assez d’armes, pourtant à l’arrière, il y avait des caisses de munitions.
    
    Coup de chance en double exemplaire, la bombe était tombée devant le camion tuant et blessant ses deux occupants, mais surtout elle avait épargné la cargaison !
    
    Armes, munitions et surtout du ravitaillement, pain noir, dix miches, oignons, j’ai horreur de cela, mais j’en ai mangé jusqu’à avoir envie de vomir.
    
    J’ai jeté les ...