1. « Mon esprit, tu te meus avec agilité »


    Datte: 13/03/2020, Catégories: h, collection, revede, vidéox, poésie, portrait, Masturbation Auteur: Holden, Source: Revebebe

    ... constellation étrange, bariolée, qui, je l’espère, s’enrichira de mes découvertes que vous lirez, et mènera, à travers ces récits, à vous aimer vous-même dans la sainteté du plaisir.
    
    Cette masturbation s’enrichit des pensées, de l’imagination, et des folies que j’ai de vouloir que des filles se masturbent, en lisant ces mémoires. Et je n’ai rien contre les hommes – oh, l’homme aussi, j’aime tant partager, j’aime le voir se dresser et réclamer l’amour, et la chaleur sur sa peau…
    
    La troisième vidéo met en scène trois gens, jeunes gens, dont un couple, qu’une jeune fille blonde, sans doute inconnue, aux cheveux courts, aux doux regards – tenez, c’est Aphrodite à qui je pense – apprend à rencontrer. Ils déshabillent tous deux la jolie : c’est une vraie jolie ; ses hanches sont trop hautes pour les mannequins habituels, les fesses trop tendues (sans doute, elle a eu un enfant) ; ses deux cuisses s’effleurent, à leur plus haut, dessous les lèvres. Elle ne semble pas être une femme en plastique, elle est de celles qu’on croise, elle est notre passante, je l’aime, comme le font les poètes. Enfin, la lumière est basse, le cadrage mauvais, l’imagination semble indiquée…
    
    Mais l’infini est creux, et la pornographie n’offre pas des fantasmes choisis ; le sexe est consommé, le réel est ici, à notre porte ; nous ne nous abandonnerons point ; c’est raté.
    
    Je referme l’ordinateur, car il n’a point ma volonté, puis j’écarte mes jambes sur le lit, et mets une main sur mon cou – ...
    ... elle est froide, oh, là, quel hiver ! – et descends l’autre main sur mes cuisses. Je pense à quelques filles que j’ai pu aimer. Elles parlaient de mes cuisses et parlaient de mes fesses, c’est ce qu’elles aimaient le plus ; je les revois lovées sur moi, au son de musiques tantriques, trouvées dans de vieux disques, dans des chambrettes étudiantes, auprès de l’hippodrome où les hiboux se chassent. Mon sexe est réceptif et je le sens contre mon ventre, posé, attentif, s’agrandir, comme pour entamer un second acte. J’aime à me caresser le corps, abandonnant mon sexe, et retrouvant, après quelques souvenirs reconstitués, plusieurs minutes plus tard, sa peau plus dure, plus ferme et disponible. C’est sans doute la joie dont me parlait mon amie, lorsque, le sexe en bouche, elle le sentait doucement durcir, pour s’engourdir sur sa langue.
    
    Alors, je me masturbe plus fort, soulevant mon bassin, rêvant de pénétrer une ou une autre aimée. Des saccades commencent dans mon sexe, et augmentent, et j’arrête. Je reprends doucement. Je pense à une fille que je n’ai jamais eue. Nous étions en classe ensemble, en la première année : je me souviens qu’elle aimait les écureuils.
    
    Depuis ma chambre, nous pouvons voir un parc, et quelque peu chez les voisins ; j’y vois des animaux, ils figurent pour moi des connaissances. Elle reste l’écureuil. Parfois j’ai vu, et parfois on m’a vu, ce parc est un ami – je vous conterai ça aussi.
    
    Je pense à elle, et à ses cheveux roux, et à son cou, et ses ...