« Mon esprit, tu te meus avec agilité »
Datte: 13/03/2020,
Catégories:
h,
collection,
revede,
vidéox,
poésie,
portrait,
Masturbation
Auteur: Holden, Source: Revebebe
Lundi. Confessions d’un jeune homme du siècle.
L’après-midi débute et j’ai terminé le ménage. Il me faudra me préparer dans une heure environ, parce que je sortirai ce soir ; alors je passe un peu de temps sur l’internet, et le radeau flotte vite en direction de Rêvebébé. Je lis les derniers récits publiés, dont certains me plaisent fort ; mais la majorité, je me l’avoue, m’ennuie. Les récits classiques s’entassent jusqu’à convoquer un comique informe de répétitions, à travers des façons un peu ternes répétées d’année en année.
De nombreuses histoires contiennent des descriptions trop nettes et pornographiques : « Je fais 1,67 m, 59 kg, 95C », ou des psychologies invraisemblables, ou d’immenses ficelles narratives, semblables à ces chevelures de contes de fées qui aident à sortir du château.
J’entreprendrai quelque chose. Je conterai – mettez votre jugement de côté – ou mes fantasmes érotiques, ou mes masturbations, peut-être les coïts de cette suite de mes jours, et vous n’aurez qu’à lire ; et aussi, je l’espère, y trouver l’océan des râles où vous pourrez vous baigner.
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Demain matin, j’écrirai. En attendant, j’ai cette heure, filée au milieu de nulle part, comme pour d’impossibles coutures. Je parcours l’étrange site que voilà, ne m’attardant que rarement aux textes. Souvent, je pense aux écrivains en herbe, aux écrivaines intimistes, qui composent ; je sors des codes érotiques, me racontant vos vies. J’ignore quel humain, garçon, sans doute, ...
... j’imagine étudiant, affole ses nuitées de folies comme Artaud. J’ignore quelle femme – Oh, pour sûr, c’en est une – se prend d’envie pour la « SF », me fait glisser les mains dans mon short de sport, avec ses récits de montagnes, d’ogres et de promenades.
Car je ne suis pas habillé, aujourd’hui, autrement que pour le ménage ; mes habits pour le sport, ou pour les jours au lit, disputent la vue que ma voisine peut avoir quelquefois de moi avec les cheveux en bataille, bouclés, qui sont plus fins avec la pluie.
Et je rêve de vous, avec finesse et douceur ; jamais, je n’ai de mauvaise intention ; et je rêve de vous, de vous connaître simplement, autour d’un café long, un matin de décembre.
J’entreprendrai mes racontars, banals amusements d’un jeune homme en vadrouille, dans l’espoir de faire aimer, un temps, à mes lecteurs et leurs corps, et leurs passions, et mes idées. Certains me suivront-ils ?
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Il est trop tard pour affronter les petits chemins d’aventure du site érotique, pour lesquels j’aime prendre mon temps, fouiller, comme un petit insecte laid, les subconscients de mes camarades d’amour, à travers les catégories plus ou moins vraisemblables.
Cet après-midi, je ferai ce que notre époque connaît ; ce qui, avec le téléphone et le café, me rapproche le plus de mes contemporains ; je regarderai de la pornographie.
J’ai un rapport violent avec la pornographie, un peu de haine et d’amour, relation que vous comprendrez, et qui ne m’honore pas. J’y ...