1. Shibari


    Datte: 11/03/2020, Catégories: fhh, extracon, inconnu, fsoumise, hdomine, contrainte, Oral pénétratio, attache, BDSM / Fétichisme yeuxbandés, fsoumisah, Auteur: Olaf, Source: Revebebe

    ... en train d’ouvrir d’autres voies de découverte entre eux.
    
    Elle appréciait d’ailleurs cette lente prise de possession, cette manière de tisser à distance par des mots ce qu’il saurait tout naturellement réaliser avec une corde sur son corps. Une autre forme de lien se développait inéluctablement. Une relation quelque peu inquiétante, compte tenu de ce qu’elle vivait dans son couple, mais de plus en plus indispensable à son bien-être, à son équilibre même.
    
    Vint alors le jour où il lui proposa non seulement une construction particulièrement raffinée, mais une première suspension. À force de recherches sur le sujet, elle savait que c’était là l’aboutissement du chemin qu’il lui avait permis de suivre.
    
    Passée cette expérience personnelle, elle serait non seulement capable de vivre d’une manière nouvelle et différente tout ce que la corde avait à lui faire découvrir, mais elle serait prête à partager son art avec d’autres.
    
    Elle lui fit part de son appréhension. Le mélange de confiance et de tendresse qu’il exprima dans ses réponses lui permit de faire le pas. Elle apprécia sa comparaison à Dasniya Sommer [1], la référence absolue en matière de maîtrise du corps et de la corde, dont elle se sentait néanmoins si éloignée.
    
    Sa décision fut rapidement prise. Le lendemain, à midi, lorsqu’elle serait sûre d’être seule, elle répéterait les katas, puis réaliserait la suspension qu’il lui proposait.
    
    oooOOOooo
    
    Après avoir expédié fébrilement ce qu’elle devait faire le ...
    ... matin, Aurélie prépare tout le matériel nécessaire à la cérémonie dans la chambre d’amis, là où son homme ne met pratiquement jamais les pieds. Puis elle se dénude. Après une courte méditation, elle commence le rituel par un shinju [2], auquel elle ajoute une boucle nécessaire à la suspension. Elle apprécie la sensation de la corde contre ses seins. Elle se laisse même aller un instant à rêver que Raphaël est tout contre elle, en train de serrer les nœuds.
    
    Elle poursuit avec un matanawa [3], qu’elle prend soin de compléter par quelques tours de corde autour de ses hanches, de manière à permettre un bon maintien de son corps dans le vide. Quelques entrelacements viennent s’ajouter aux premiers, qui devraient faciliter des changements de position au gré des tensions exercées sur les brins libres.
    
    Lorsque les cordes courtes sont placées, Aurélie fixe trois longs brins aux boucles qu’elle a préparées. Vient maintenant le moment le plus difficile de sa création. Elle s’efforce auparavant de se recentrer sur les gestes à réaliser, en faisant abstraction du troublant mélange d’émotions et de sensations qui sont en train de la submerger.
    
    Lorsqu’elle se sent prête, elle passe la corde attachée à sa poitrine autour d’un anneau qu’elle a depuis longtemps fixé au plafond. Vient ensuite la corde attachée à ses hanches et son bas-ventre. Puis la première corde fixant ses jambes.
    
    C’est à ce moment qu’elle réalise avoir laissé trop peu de longueur à l’un des brins. Il manque juste ...
«1234...9»