Shibari
Datte: 11/03/2020,
Catégories:
fhh,
extracon,
inconnu,
fsoumise,
hdomine,
contrainte,
Oral
pénétratio,
attache,
BDSM / Fétichisme
yeuxbandés,
fsoumisah,
Auteur: Olaf, Source: Revebebe
... tenter l’aventure.
Il y avait certes des séminaires pour débutantes. Mais le peu qu’elle en avait vu sur la toile ne lui donnait pas envie de confier son corps à des maîtres autoproclamés, qui ne lui inspiraient rien qui corresponde à sa démarche.
C’est en suivant les discussions sur un forum d’amateurs de shibari, qu’elle fit connaissance de Raphaël et commença à échanger quelques messages avec lui. Ses réponses attentives et patientes à ses questions, souvent naïves, la mirent en confiance. Elle lui fit part de ses envies. Loin de lui proposer un rendez-vous ou une adresse plus ou moins recommandable, il la guida dans ses réflexions, ses hésitations et la motiva à entreprendre par elle-même la recherche qui lui correspondrait le mieux.
Le fait qu’il parlât de nawa-do, la voie de la corde, plutôt que de shibari, acheva de la convaincre. Elle suivit ses conseils et commença par travailler la technique des nœuds.
À la manière d’un cours par correspondance, elle lui envoya quelques photos, très sages au début, puis progressivement plus libres, pour lui montrer ce dont elle était capable. Il apprécia ses progrès, l’encouragea à améliorer telle ou telle technique, non sans ajouter quelques compliments sur ses charmes dévoilés.
Au-delà des conseils pratiques, il lui permit surtout de réaliser que, contrairement à ce qu’elle imaginait au début, toute la démarche commençait par la maîtrise du nœud. Non seulement parce qu’il était à l’origine du geste, qui doit ...
... confiner à la perfection pour être efficace. Mais parce que, précisément, le nawa-do n’était rien d’autre que l’art de prendre possession d’un corps par les entrelacements de la corde. C’est son exacte tension qui engendre les plus folles sensations, ce que seul un parfait placement des nœuds rend possible.
Comme dans tous les arts martiaux orientaux, l’effort et, souvent, la sublimation de la souffrance permettent de se libérer de soi. Rien de plus logique donc que d’entrer dans cette voie, non pas en se soumettant soi-même à l’attachement, mais en apprenant les gestes qui façonnent le juste nœud et permettent d’obtenir la parfaite tension de la corde.
Sous la respectueuse conduite de Raphaël, elle apprivoisa les techniques les plus complexes. Lorsqu’il la sentit prête, il lui proposa de se lancer dans l’auto-attachement, lui apprenant les trucs indispensables à une libération rapide en cas de problème.
Elle aurait certes préféré pouvoir pratiquer avec un ou une partenaire partageant ses aspirations. Elle n’en continua pas moins son apprentissage solitaire, en se disant que lorsqu’elle aurait atteint une maîtrise suffisante de son art, Raphaël lui proposerait peut-être une expérience à la mesure de ses désirs les plus fous.
Quelque chose dans ses messages et ses encouragements paraissait en effet évoluer vers un échange plus personnel. Il lui semblait même que leurs contacts devenaient plus sensuels, plus intimes, comme si, imperceptiblement, la voie de la corde était ...