1. Shibari


    Datte: 11/03/2020, Catégories: fhh, extracon, inconnu, fsoumise, hdomine, contrainte, Oral pénétratio, attache, BDSM / Fétichisme yeuxbandés, fsoumisah, Auteur: Olaf, Source: Revebebe

    Lorsque l’élève est prête, le maître apparaît
    
    Ses premiers contacts avec l’art de l’attachement remontaient à plusieurs mois. Elle l’avait découvert au hasard d’une lecture, puis au gré de recherches sur la toile. D’emblée, elle avait été attirée, séduite même.
    
    Il y avait certes l’esthétique de la corde nouée autour d’un corps nu et les détails anatomiques ainsi mis en valeur. Parfois à outrance, tant la corde peut se glisser de manière impudique dans des plis intimes, étrangler les seins pour mieux les faire saillir, ou laisser des traces dans les chairs les plus fragiles. Mais il n’y avait pas que cela. La relation particulière qui devait s’établir entre le modèle et l’artiste l’interpellait. Au point que ce mélange de soumission et d’abandon dans la confiance la plus totale faisait naître de très fortes émotions en elle.
    
    Progressivement, à force de laisser des images se former dans sa tête, l’idée de se soumettre à cette élégante torture commença à la troubler. En rêves, d’abord. Qui la laissaient, au réveil, frémissante d’un désir inassouvi. Puis, sous forme d’une envie de plus en plus précise.
    
    L’idée d’incorporer la douleur à des jeux érotiques représentait toutefois un obstacle majeur à ses yeux. Elle perdait tous ses moyens et surtout tout désir, dès qu’un amant se montrait trop brusque. Sans certitude qu’un homme dont elle avait envie saurait garder contenance et maîtriser son animalité, elle était incapable de s’abandonner. C’était ce dont elle était ...
    ... persuadée et aucun de ceux qui avaient traversé sa vie jusqu’à ce jour ne lui avait permis de changer d’idée.
    
    Pourtant, à force de s’intéresser au shibari, elle se mit à y découvrir autre chose que de la contrainte. Paradoxalement, elle réalisa qu’elle ne voyait sur les visages que des expressions de jouissance, alors même que les corps soumis aux plus acrobatiques encordements auraient dû être en souffrance. Comme si tout l’art du maître consistait à leur permettre de sublimer cette dolence, une fois dépassé un certain stade de contrainte.
    
    Cette expression de volupté, qu’elle découvrait chez les soumises, elle était sûre de ne l’avoir jamais laissé paraître sur son propre visage. Les femmes qui abandonnaient leur corps à la corde et aux nœuds, devaient éprouver quelque chose de plus fort, d’infiniment plus intense et complet que le simple plaisir sensuel et érotique qu’elle avait ressenti entre les bras d’un homme jusqu’alors.
    
    Aurélie lutta longtemps contre cette évidence. Mais elle dut bien s’avouer que la tentation d’une telle expérience prenait de plus en plus de place en elle. Dans son esprit, d’abord, de manière assez intellectuelle. Puis, plus sournoisement, au creux de son ventre.
    
    Son homme, à qui elle avoua finalement son désir, la regarda avec étonnement, à la limite de l’inquiétude. À l’évidence, elle ne pouvait espérer aucun soutien de son côté. Ne connaissant aucune autre personne en qui elle eut assez confiance, elle commença à désespérer d’arriver à ...
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