Un voisin accueillant - Histoires de Sexe

Un voisin accueillant

... coquin dans les replis de son cou, et de sa nuque.

L’eau devient revigorante sur son visage. Les yeux clos, la bouche entr’ouverte, les cheveux sur les tempes à peine mouillés, la figure tendue humblement et docilement vers ce liquide qui coule sur tout son corps… L’image est intensément sensuelle.

Le savon mousse de partout. Lilie insiste sur certaines zones : le galbe des jambes, le sexe légèrement poisseux, le nombril au creux d’un pli disgracieux qu’elle n’arrive pas à faire disparaître, les épaules, les aisselles, le dessous des seins.

Une fois rincée et séchée, elle garde la serviette enroulée autour de son corps, comme une robe bustier improvisée. Le soleil est de la partie, elle envisage de mettre son tailleur marron caramel… Reste à savoir si celui-ci est bien repassé. Elle se faufile entre les piles de livres et cartons en tous genres. La fenêtre de la chambre grande ouverte, les rideaux pas encore accrochés, la situation est délicate. Cet obsédé de voisin est toujours là. Elle essaie de refermer la fenêtre. En étirant son bras pour boucler cette fermeture, sa serviette glisse de quelques centimètres… Elle l’arrête à temps… Un peu plus, et l’autre aurait eu de quoi se rincer l’œil et se branler toute la journée, pensa-t-elle.

Les vêtements retrouvés par chance dans sa penderie, elle choisit à la hâte parmi le tiroir de lingerie à moitié rempli. Elle opte pour un ensemble marron et beige. Le soutien-gorge est en mousse, lui faisant gagner encore un peu ...

... plus de poitrine. La coupe de celui-ci permet de le porter avec des décolletés pigeonnants, offrant un maintien superbe, et très peu de tissu sur l’entre-sein. Le bas coordonné est un string simple, marron chocolat, avec les côtés en dentelle beige poudré. Elle aime beaucoup cet ensemble chic, qui donne un bel effet sans pour autant rentrer dans les complexités diverses, ni être trop vulgaire.

Elle enfile sa jupe portefeuille, qui lui arrive cinq centimètres au-dessus des genoux. Le contraste entre le caramel du tissu et la blancheur de ses jambes est saisissant. Elle enfile un petit haut bleu amoureux, presque sans manches, et moulant parfaitement ses rondeurs. Elle peaufine le tout avec quelques gouttes de parfum sucré.

Elle défait ses longs cheveux bruns, prend quelques instants pour les démêler, puis les relève et les maintient en un chignon improvisé, laissant retomber quelques irrésistibles mèches, qu’elle fera s’enrouler autour de son doigt une bonne partie de la journée.

Un maquillage léger, jouant beaucoup avec les ombres, et agrandissant davantage le regard profond que lui donnent ses yeux verts anis, un coup de crayon pour redessiner sa bouche, une touche de rose et de gloss. Ses lèvres sont comme les pétales d’une fleur dans la rosée du matin.

Pas le temps d’avaler quoi que ce soit. Elle chausse des pieds-nus avec des talons de hauteur moyenne, ravie de voir que le vernis brillant donne toujours autant d’éclat à ses orteils ronds et charmants.

Elle ...