1. Agnès, babby-sitter


    Datte: 04/03/2020, Catégories: fh, ff, ffh, hplusag, extraoffre, autostop, douche, ffontaine, confession, Auteur: P.R. De Montels, Source: Revebebe

    ... de délicatesse, devant une jolie femme. C’est mon péché mignon et un de mes défauts. Pour me faire pardonner, je te propose que nous nous en embrassions plutôt que de nous serrer la main.
    
    Agnès me déposa un baiser sur la joue. Un vrai baiser qui me donna le frisson. Pour dissimuler ma gêne, je le lui rendis en m’efforçant d’y mettre le plus possible de moi-même sans que ce soit trop ostentatoire tout de même. Exercice délicat.
    
    — Assieds-toi, tu veux un café ? Bouge pas je vais te le chercher.
    
    Tandis que je patientais devant la machine distributrice de boissons, je ne pus détacher mes yeux d’Agnès. Qu’est-ce qu’elle avait changé ! Revenu à la table, je m’empressai de lui demander pour quelle raison elle se trouvait là avec un sac de voyage à la main alors qu’elle aurait pu le laisser dans sa voiture.
    
    — En fait, je me rends à Paris en auto-stop. Quelqu’un m’a prise à Toulouse, mais j’ai trouvé l’homme plus intéressé par mes genoux que par son levier de vitesse. J’ai préféré qu’il me laisse ici. Et toi, où vas-tu ?
    
    Je lui offris donc de la prendre en charge puisque nos destinations étaient les mêmes. Elle en était ravie et moi j’étais aux anges. Toutefois je ne pouvais m’empêcher de réfléchir à la situation. J’étais enthousiasmé de retrouver Agnès, mais en fait c’est la jeune femme qui m’enthousiasmait. Agnès était pour moi une gamine de presque vingt ans de moins. Je l’avais connue enfant. Elle devait me voir comme un vieux. Un ami de papa et maman ne peut être ...
    ... qu’un vieux.Arrête de gamberger et reviens sur terre !, Mais sur terre ce que je vois ce sont des genoux et des cuisses qui attirent mes yeux, un visage radieux qui me parle avec enthousiasme et deux proéminences prometteuses pour ceux qui sauront s’en emparer. Je comprends que le précédent conducteur ait eu un peu mal à garder son calme.
    
    Durant plus d’une heure, nous avons échangé des informations relativement banales. Ses parents, ses études, ma situation familiale, mon travail. Quand j’ai évoqué ma situation familiale, divorcé sans enfants, j’ai eu l’impression que son attention s’était accrue, mais je n’y attachai pas d’importance. Après deux heures de route, nous étions parvenus en périphérie de Paris et je proposais que nous nous arrêtions dans un Novotel pour dîner et passer la nuit. Agnès approuva avec enthousiasme.
    
    Nous avons pris deux chambres contiguës et après y avoir déposé notre bagage respectif, nous nous sommes retrouvés au bar pour un apéritif. Le repas qui s’ensuivit fut de qualité neutre, mais notre conversation, à mesure que les plats défilaient et que les verres se vidaient, prenait, du moins c’était mon impression, un caractère plus intimiste. Agnès avait des intonations curieuses et ses yeux me fixaient avec une telle intensité que je ne savais plus que penser. Avait-on un peu exagéré sur le liquide ?
    
    Était-ce elle ou moi ? Dans la salle de restaurant, nous n’étions pas nombreux, mais j’avais l’impression que nous étions seuls. Je ressentais ...
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