Agnès, babby-sitter
Datte: 04/03/2020,
Catégories:
fh,
ff,
ffh,
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extraoffre,
autostop,
douche,
ffontaine,
confession,
Auteur: P.R. De Montels, Source: Revebebe
À cette époque, je devais avoir tout juste la quarantaine. Je me voyais encore comme un fringant jeune homme, sportif, au visage avenant, à la stature droite. Il paraît que je faisais sympa dès le premier abord et que je me révélais très sociable par la suite. En réalité sous cette apparence de sûreté j’étais plutôt timide et pas toujours sûr de moi. J’avais un travail qui m’amenait à me déplacer beaucoup. J’assurais des formations pour un laboratoire industriel qui vendait du matériel médical assez technique.
Basé à Narbonne, je prenais souvent l’autoroute qui me menait à Paris. Il m’arrivait de partir le dimanche en milieu d’après-midi, de m’arrêter coucher à l’entrée de la capitale pour être à pied d’œuvre à mon rendez-vous de 9 h. Nous étions en octobre et la France en avait fini de la période des vacances. Le travail avait repris à plein régime. Ce dimanche soir je roulais donc tranquillement dans une circulation assez fluide. À mi-trajet, je décidai de m’arrêter dans une station-service afin de refaire le plein de carburant et de boire un café.
Je dégustais mon expresso tranquillement quand apparut à l’entrée une jeune fille d’une vingtaine d’années, un sac de voyage de taille moyenne suspendu à son épaule. Elle était brune aux cheveux longs et tenus en arrière en queue de cheval. De taille assez grande, mince sans paraître maigre, de très belles jambes aux attaches fines qu’une jupe courte mettait en valeur. Un chemisier blanc à la large encolure laissait ...
... deviner une belle poitrine à travers le fin tissu. J’avoue que l’ensemble était très plaisant et que ma libido est sortie de son sommeil. Tandis que je m’attendais à voir surgir à sa suite un compagnon, son regard fit le tour de la salle où nous n’étions pas très nombreux.
Quand ses yeux croisèrent les miens qui se voulaient neutres à indifférents, ses paupières rétrécirent et après une courte hésitation elle se dirigea vers ma table avec un grand sourire. Mon regard devait marquer surprise et perplexité. Arrivée devant moi, elle me tendit franchement la main et me dit :
— Bonjour, Philippe, tu ne me reconnais pas à ce que je vois. Je suis Agnès, la fille de Jean et Mathilde, tes amis. Tu me remets maintenant ?
Jean et Mathilde, mes amis que je n’ai pas vus depuis des lustres. Inséparables autrefois, la vie nous a séparés, l’exercice de nos professions nous ont éloignés, de nouveaux cercles d’amis se sont formés, nous ne nous envoyions plus que de bons vœux chaque début d’année. Et leur fille Agnès devait avoir douze ou treize ans la dernière fois que je l’avais vue.
— Excuse-moi, mais je ne t’ai pas reconnue. La dernière fois que je t’ai vue, tu sortais à peine de jouer à la poupée et aujourd’hui je ne m’attendais pas à te rencontrer. Tu es devenue une magnifique jeune femme. Tu ne dois plus du tout jouer à la poupée ou si, peut-être, tu as tronqué les poupées pour de vrais poupons. Excuse-moi encore, mais je ne peux jamais m’empêcher de plaisanter, avec plus ou moins ...