Dans la villa
Datte: 02/03/2020,
Catégories:
fh,
amour,
fdanus,
fsodo,
hdanus,
hgode,
init,
fsodoh,
Auteur: Eroslibré, Source: Revebebe
... d’humeur faisaient le bonheur d’un grand quotidien de la presse française, plutôt austère.
Je suis en avance. Depuis les premières lueurs du jour, je suis fébrile, agité, excité par le fait de la retrouver. Mon sexe ne cesse de s’ériger et de grossir de façon intempestive. Le coquin me gêne et j’ai dû me couvrir d’une veste afin de cacher une forme incongrue et plutôt indécente à cette heure du jour. Je me suis senti comme en flagrant délit d’exhibition. J’ai couru et c’est essoufflé que je traverse rapidement le parc entretenu qui entoure la villa. Je m’enfonce dans une allée encadrée d’hortensias bleus et roses, aux fleurs fanées et aussi hautes que moi. Quelques lauriers en fleurs tentent de résister face à ces monstres de la nature. La porte d’entrée est entrouverte, elle m’attend et se doute sûrement que j’aurai un peu d’avance, impatient de tomber à nouveau sous son emprise charnelle. Je pousse le vantail, il ne grince pas et j’entre sans bruit, intimidé de me montrer aussi entreprenant et impoli. Catherine sait pourtant que je suis là et elle me crie depuis l’étage :
— Venez vite, je vous ferai visiter les lieux plus tard.
L’escalier grince légèrement sous mes pas, deux ou trois marches s’affaissent doucement sous mon poids et je sens la rambarde frémir sous mes doigts. Elle tremble comme beaucoup d’autres choses au premier coup d’œil que j’adresse à cet espace tendrement désuet et décati, telle la tapisserie aux motifs surchargés qui donne l’impression de ...
... vouloir abandonner le mur qu’elle recouvre. Elle ne se plait plus en ce lieu sombre et humide mais dont le charme bourgeois demeure présent. Je m’arrête sur le premier palier, je suis prêt à m’engager à travers la porte ouverte sur ma droite.
— Il faut continuer, je suis au deuxième étage, c’est trop classique et frais en bas. Il me faut de la clarté et de la chaleur.
Encore quelques marches à grimper et je suis auprès d’elle dans un grenier aménagé, conçu pour attraper et emprisonner le plus de lumière possible, comme ce matin. Une baie gigantesque, ouverte en grand, donne sur la mer. Elle se prolonge par un balcon en bois, rongé par le vent et le sel. J’ai la sensation de pouvoir atteindre la mer en tendant le bras. Tout semble fait pour Catherine dans cette pièce. Les couleurs chaudes qui évoquent le miel, l’abricot et la mandarine, un canapé-lit déplié encombré de coussins unis et rebondis, un jeté de lit rose pâle dans lequel on a aussitôt envie de s’enrouler. Une valise ouverte mais encore vide repose par terre près d’un meuble de toilette. Il n’y a aucun ordre, tout est à la vue, en quelques secondes, je n’ignore rien d’elle. Elle est femme, omniprésente en ce lieu, et son unique souhait est d’être heureuse. À l’instant où nos regards se croisent, je comprends que son désir est intense et que nous devons nous accorder sans tarder.
— Vous paraissez surpris. Seriez-vous un adepte du rangement au millimètre près, de l’espace complètement dompté… surtout que rien ne ...