1. Banquière perverse (24)


    Datte: 02/03/2020, Catégories: Divers, Auteur: Pikatchu, Source: Xstory

    ... je suis allée au salon pour demander à Anne de l’argent. Elle m’en a donné en riant de mon étourderie, du coup j’étais énervée, car je savais que je serais en retard. Mais bon jusque-là ça va, mais c’est après que tout est devenu compliqué : dans le RER je me suis trompé de direction, je suis partie dans le mauvais sens, quand je m’en suis aperçu c’était trop tard ; le train roulait déjà depuis un moment.
    
    Son histoire commence à ressembler à un véritable dessin animé, elle poursuit son récit à une vitesse folle.
    
    — Alors, j’ai dû descendre pour repartir dans l’autre sens, j’ai couru pour rattraper mon retard. Pour une fois qu’il m’arrive un truc bien, j’étais folle de rage. Dans le souterrain, j’entendis le bon train arriver, alors j’ai accéléré mais en tournant pour prendre l’escalier, j’ai glissé sur un truc et je me suis retrouvée dans les bras d’un vieux monsieur. Nous avons bien failli nous retrouver par terre, mais le temps de m’excuser, le train repartait déjà. L’heure tournait et le train suivant n’arrivait pas, quand enfin il entra en gare ; il était bondé. Heureusement que je suis petite, comme ça, j’ai réussi à me faufiler in extrémis à l’intérieur.— Alors ! Tu vois bien que le fait d’être petite n’a pas que des inconvénients ! interrompt Gladice.— C’est vrai, mais c’n’est pas fini : quand j’ai voulu changer de correspondance, mon billet ne voulait plus passer et il y avait la queue au guichet.— Alors ?— Bah, alors, j’ai …j’ai resquillé ; j’ai sauté ...
    ... par-dessus le tourniquet ; j’ai senti un courant d’air entre mes jambes. C’est là que j’ai compris que je n’avais pas de culotte. Sauf que de l’autre côté de la barrière il y avait un contrôleur qui m’a attrapée et il m’a dit : « Hé ! Gamine ! Viens un peu par ici ! » Il était baraqué, alors j’ai eu la trouille et je me suis mise à chialer ; des fois je le fais exprès et ça marche, sauf que là, il ne voulait rien savoir. Je lui ai raconté une salade comme quoi j’étais en retard à un rendez-vous important ; et ça c’est vrai, hein c’est vrai ?— Complètement vrai, et alors ? demande Gladice.
    
    — Hé bien, j’en ai eu marre et je me suis barrée, j’ai couru à toutes jambes et j’ai fini par le semer dans les couloirs et j’ai enfin pu attraper mon métro in extremis. Et attendez ! Ce n’est pas fini ! Quand je suis sortie du métro, je ne trouvais pas la rue, alors j’ai demandé ; mais personne ne savait sauf une vieille dame qui m’a gentiment indiqué le chemin. Je me suis remise à courir, et c’est là qu’il s’est mis à pleuvoir ; et voilà le travail, je suis trempée. Mais je suis super-contente d’être avec vous, franchement j’y croyais plus ; vous ne pouvez pas savoir comme je suis contente.— Eh ben dis-donc ! Quelle histoire ! Mais tu es là et c’est l’essentiel ! se félicite Gladice.
    
    — Oui, alors on va faire quoi ?
    
    J’explique :
    
    — Tu te souviens de la fois où nous sommes venus pour m’épiler ?— Si je me rappelle ? Je n’ai rien oublié, c’était…— Alors, tu te souviens de ce que ta patronne ...
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