1. Rut dans le bush, bouche en rut. (1)


    Datte: 29/02/2020, Catégories: Trash, Auteur: yannlakeu, Source: Xstory

    ... fais-attention. Tout le monde t’aime bien et te respecte, mais.... la ville est loin... j’parle pas du petit bled à côté où il y a rien, et on ne peut pas y aller tous les jours... ni toutes les semaines. Fais attention à toi !
    
    - Ecoute, si tu peux pas emmener tes gars aux putes plus d’une fois par mois pendant que moi je me tape un vrai bain dans une chambre d’hôtel de luxe, c’est ton problème. T’as qu’à faire venir les putes ici, merde...
    
    - OK, OK... cool... on en reparlera à tête reposée...
    
    - A tête reposée, mon cul !
    
    - J’te comprends mais comprends-les aussi. Tout le monde doit pouvoir faire des efforts....Allez, à tout à l’heure.
    
    Et il s’éloigna.
    
    Et que pouvais-je dire d’autre ? Moi aussi il me faisaient envie tous ces mecs baraqués jeunes, virils qui étaient comme moi, presque à nus.
    
    Devais-je lui dire que mon abstinence avait commencé au moins trois semaines avant que je quitte la France... Il y avait presque quatre mois que je n’avais pas vu une bite... et eux, ils allaient aux putes une fois par mois... aux putes ou aux nanas qui en voulaient bien, dans les dancings, de ces mecs exotiques et pleins aux as car, si le travail est rude, il est très bien payé.
    
    Les ingénieurs et moi, profitions d’un bungalow plutôt confortable avec sa propre salle de bain, le contremaitre aussi mais son logis n’a qu’une pièce alors que le nôtre en compte deux. Mais elle n’avait pas été raccordée, de sorte qu’il fallait partager les sanitaires des hommes qui, eux ...
    ... logeaient par chambrées de deux. Donc, nos douches étaient communes car, au départ, personne n’avait prévu de femme sur le chantier. On avait eu la délicatesse de monter une cloison de fortune entre la dixième douche et les autres, et ménagé une autre porte par laquelle je pouvais rentrer et sauvegarder mon intimité. Avec seulement 9 douches pour 30 hommes, les gars se douchaient ensemble. Au départ les deux noirs restaient à l’écart des latinos qui restaient eux-mêmes à l’écart des deux ingénieurs. Mais maintenant, tous se mélangeaient dans un joyeux brouhaha à l’exception des deux aborigènes qui se lavaient on ne savait quand, et des deux gays qui se lavaient on entendait quand.
    
    Dans ma propre douche j’entendais le batifolage criard des hommes et les commentaires salaces qui fusaient en espagnol. Quand les ingénieurs n’étaient pas là, je devinais les concours de bites et peut-être de branlette et j’en étais bouleversée de désir. Quand internet fonctionnait, j’en profitais pour aller voir sur des traducteurs en ligne si j’avais bien compris ce qu’il s’était dit et ce qu’ils avaient fait. Je devins experte en vocabulaire ordurier et en langage de vestiaires masculins.
    
    Je fantasmais. Dans la chaleur des après-midi, dans ma chambre plus ou moins climatisée, mes doigts me consolaient de ce que je n’osais demander à aucun homme. Je me faisais jouir, jouir, jouir encore; j’essayais d’étouffer mes cris, de suppléer aux manches de chair par les manches en bois des outils que je ...
«1234...»