1. Nouvelle chance


    Datte: 29/02/2020, Catégories: fh, vacances, bateau, amour, Oral pénétratio, fantastiqu, Auteur: Filou, Source: Revebebe

    ... grand pote ; on a fait la même école de commerce. Il a les cheveux longs et son écharpe traîne par terre. Il a l’air complètement allumé.
    
    — Allez, bois un coup mon vieux, ça ira mieux ! me dit-il en me tendant une bouteille.
    — Non mais, ça va pas ? Je suis mort…
    — Et nous, on est mort de rire !
    
    Je m’allonge dans l’herbe et je commence à réfléchir. Je me souviens… 1975 et quelque chose, début juillet : nous partons pour quelques jours de vacances sur la petite île Bretonne de Groaz où mes parents possèdent une maison. Cécile ! Nous nous connaissons depuis quelques mois et je l’emmène dans mon repaire, mon vrai chez moi. Mes parents me prêtent la maison pour me récompenser du résultat de mes examens. Je rêve, ou quoi ? Je me pince : ça fait mal. Je suis en train de revivre une partie de ma vie ! Non, ce n’est pas possible ; je vais me réveiller, ou alors je suis mort dans l’accident et on me donne une deuxième chance. Mais je ne crois pas en Dieu. Je délire…
    
    Cécile, qui a compris que je ne me sens pas bien, m’installe sur le siège arrière de la voiture. Luc prend le volant et nous poursuivons notre route. Je me calme un peu ; je sens que mon corps et mon esprit sont altérés par l’alcool que nous avons dû boire en route et je m’assoupis. À mon réveil, mon cœur se met à nouveau à battre la chamade : je suis toujours dans la Simca 1000 ; je suis toujours dans le passé.
    
    — Allez, réveille-toi ; on est arrivé à Plourenac. On doit prendre le bateau pour Groaz. On va ...
    ... où, maintenant ? me demande Luc.
    
    Quelques minutes plus tard, après avoir garé la voiture, nous voilà avec nos sacs à dos sur la jetée pour prendre le bateau navette qui nous mènera sur l’île. Mes cheveux bouclés sont longs et je retrouve mon habitude de me passer la main dedans. J’aperçois devant moi une fille que je reconnais tout de suite : Catherine Derrien. Une autre habituée de l’île, et accessoirement ma femme ; enfin, dans le futur ! Elle habite Paris elle aussi, mais ses grands-parents sont de Groaz. Elle est toujours aussi belle avec ses longs cheveux blonds, son regard bleu clair, ses pommettes saillantes et ses longues jambes complètement dénudées dans un short blanc très court. J’ai toujours été très amoureux d’elle mais je n’ai jamais osé le lui dire ; elle m’a toujours intimidé et nos rapports sont toujours restés superficiels jusqu’au jour où… Mais ça, c’est une autre histoire ! Je suis en présence de ma femme, mais je suis censé ne l’avoir encore jamais embrassée et même ne lui avoir presque jamais parlé. Quand elle me voit, elle me fait un grand signe de la main.
    
    — Frank, bonjour ! Alors, vous aussi de retour à Groaz ?
    — Salut, Catherine ; c’est l’été et les touristes reviennent.
    — Avec ce temps magnifique, il faut en profiter !
    
    Cécile, qui n’a rien perdu de cet échange, me saisit le bras et se colle contre moi pour bien faire comprendre à tout le monde que je ne suis pas libre. La place est occupée ! Pendant le trajet, j’observe Catherine ; elle ...
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