1. La prédatrice (1)


    Datte: 25/02/2020, Catégories: Hétéro Auteur: Nucky, Source: Xstory

    ... comportement digne d’une femme de mon âge, qui est aussi une mère !
    
    Elle semblait attendre une réponse. Je ne dis rien, parce que je n’avais rien à dire. Je n’étais pas venu pour cela.
    
    — Cela fait des années que... mon mari me... délaisse et quand je t’ai vu qui m’observais... je...
    
    Elle hésita et sembla se reprendre.
    
    — Mais cela n’excuse en rien mes actes. Aussi... J’espère que tu voudras bien m’excuser.
    
    — Oui, répondis-je dans un souffle.
    
    — Oui ? répéta-t-elle, incertaine.
    
    Je cherchai mes mots.
    
    — Il n’y a rien à excuser, ajoutai-je.
    
    Elle me regarda, surprise, mais nous arrivions dans l’allée de sa maison. Elle se gara, et nous nous dirigîmes vers le salon. Elle me servit un coca et un verre d’eau pour elle. Elle
    
    s’assit sur le même divan que moi, notais-je avec intérêt mais à l’autre bout. Qu’importe, les distances peuvent vite s’atténuer...
    
    Elle but une gorgée d’eau, et relança la conversation.
    
    — Tu dis qu’il n’y a rien à excuser ?
    
    — Je... j’ai apprécié ce qui s’est passé. J’ai vraiment beaucoup aimé.
    
    J’ajoutai, prenant mon courage à deux mains
    
    — Et puis, si je suis ici aujourd’hui...
    
    — Non, non, non. Je ne sais pas ce que tu veux dire, mais je ne veux pas l’entendre. Ce que nous avons fait été mal. Je n’étais pour toi que la maman d’un ami et...
    
    — Vous n’étiez pas pour moi que la maman d’un ami, me surpris-je à dire.
    
    — Que veux-tu dire ?
    
    Je rougis, hésitai... et me lançai
    
    — Cela fait longtemps que je fantasme ...
    ... sur vous. Je... j’ai même écrit des histoires où vous... me séduisiez.
    
    — Des histoires... où je te ... séduisais ?
    
    — Où nous fais... où nous baisions.
    
    Elle se leva d’un coup, son visage tendu, et dit, semblant difficilement se contrôler.
    
    — Va-t-en.
    
    — Pardon ?
    
    — VA-T-EN ! cria-t-elle. HORS D’ICI !
    
    — Je dois aller à pied jusque ... ?
    
    — JE M’EN FOUS ! VA-T-EN !
    
    Je ne demandai pas mon reste, et sortis vite de la maison. Elle ne m’avait pas suivie, mais j’entendis alors que je tournai à droite sur la rue qu’elle avait violemment claqué la porte derrière moi.
    
    Je marchais, choqué. Quelle folle ! C’était elle qui m’avait presque violé ! Elle m’avait fait venir sans doute parce qu’elle s’en voulait et quand je lui avais dit que je ne lui en voulais
    
    pas, au contraire, elle m’avait mis dehors comme un malpropre ! Mes dernières paroles étaient peut-être malvenues mais merde, elle aurait pu m’éconduire plus gentiment !
    
    C’était comme dans un film romantique téléphoné. Le ciel était gris, et il se mit à pleuvoir. Drôle de film romantique qui commence comme un film X, pensais-je. Heureusement la pluie était
    
    fine.
    
    J’avais peut-être marché une demi-heure, et en étais à la moitié du trajet retour jusqu’à la gare, lorsque j’entendis un klaxonnement derrière moi. Je me retournai, c’était elle, c’était
    
    Hélène-Marie. Elle s’arrêta à côté de moi et se pencha pour ouvrir la porte de mon côté.
    
    — Monte, m’ordonna-t-elle.
    
    Je m’exécutai, et dis :
    
    — Je ...
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