Une flèche en plein coeur - Histoires de Sexe

Une flèche en plein coeur

... contre la chair douceâtre. Marie poussa un râle et, à son grand émerveillement, sentit à nouveau une autre extase poindre. Extase que Max accomplit d’un doigt de maître ; au bout de quelques minutes, elle frissonna violemment, un tic nerveux parcourut sa jambe droite, et son clitoris érigé la fit jouir une nouvelle fois. Maxime se redressa lentement, et la fixa de ses yeux brillants. Marie le regarda droit dans les yeux.

– Tu es sûre que ton Clément ne t’a pas dépucelée ? demanda Max dans un grand sourire (tout en sachant que non).

Marie rougit violemment, et referma ses jambes collantes de sperme dans un dernier et inutile acte de pudeur. Puis elle détourna les yeux.

– Je ne crois pas qu’il ait fait ça, dit-elle d’une voix basse. Enfin… je n’en suis pas sûre. Peut-être a-t-il failli, parce qu’à un moment j’ai eu mal…

Maxime secoua la tête.

– Tu en sais des choses, toi, commenta-t-il d’une voix bizarre. Et dire que je te prenais pour une oie blanche !

Marie cligna plusieurs fois des yeux.

– Qu’est-ce que tu veux dire ? finit-elle par demander. Je te rappelle que j’ai dix-huit ans, je ne suis pas une ignare tout de même.

– Oh, je pensais juste que tu ignorais un tas de trucs sur le sexe…

Marie rougit à nouveau.

– J’ignore un tas de choses sur le sexe, répliqua-t-elle. Mais je suis avide d’apprendre…

Maxime fit une grimace, puis se laissa tomber sur le lit à côté d’elle. Un moment, le silence grandit entre eux, puis la jeune fille s’assit ...

... avec précaution, et regarda Maxime. Il évita son regard.

– Est-ce que tu es amoureux de moi ? demanda-t-elle, alors.

– Je te trouve bien indiscrète pour ton âge, ironisa-t-il. J’espère que tu ne mentais pas en affirmant quetoi tu ne l’étais pas de moi !

Elle se mordit la lèvre, mais continua, les sourcils froncés :

– Après ce qu’on a partagé, j’ai le droit de savoir, se défendit-elle.

Maxime éclata de rire, ses bras nonchalamment croisés derrière sa tête. Son regard bleu azur traversa Marie comme un poignard.

– Tu parles de tout ça comme une grande personne, Marie, mais tu n’en es pas encore une.

– Pourquoi ? Parce que je suis vierge ?

– Arrête. Non, pas seulement parce que tu es « vierge ».

–Pas seulement ? Ça veut quand même dire que c’est un obstacle ! Tu n’as qu’à me prendre, qu’est-ce que ça peut faire, maintenant ?

– Non.

– Pourquoi, non ? J’ai déjà failli l’être, ça changerait quoi ?

– Tu es trop jeune. Ce n’est pas à toi de décider.

– Ah oui ? Alors qui doit décider pour moi ? Toi, peut-être ?

– Pourquoi pas ? fit-il, irrité. En tout cas, n’y compte pas…

Marie se coula contre lui, chaude et douce.

– S’il te plaît, Max, fais-moi l’amour… supplia-t-elle.

– Je ne t’aime pas, Marie. J’aime une autre femme, ça fait des années maintenant. Mais je te désire, je croyais que c’était ce que tu voulais…

Il lui lança alors un long regard pénétrant entre ses cils. Marie resta silencieuse, foudroyée. Le temps de digérer la ...