Révolte d'une épouse soumise - Histoires de Sexe

Révolte d'une épouse soumise

... recouvertes de tissus brodés. À chaque angle de la pièce, alternait une plante verte avec un vase de style Ming. Quant au sol, il était composé au centre d’une immense rosace, tout en marbre.

L’hôtesse leur tendit à chacune un tout petit boîtier noir en leur expliquant qu’il suffisait d’appuyer pour qu’elle arrive dans l’instant. Ensuite, elle poussa les doubles portes en face d’elles et les fit rentrer dans le bar-restaurant d’un palace. Dans la salle, on voyait des clients assis autour des tables en train de consommer. La plupart étaient vêtus de peignoirs blancs. Le long du bar, il y avait deux couples qui discutaient ensemble. Béa s’approcha du barman et le salua.

— Bonjour Wilfried, peux-tu ouvrir une bouteille de champagne pour mon amie Sarah et moi ?
— Bonjour Madame Béatrice, bonjour Madame Sarah, installez-vous, je vais chercher une bouteille à la cave.

Les deux femmes s’accoudèrent au bar. Sarah n’en croyait pas ses yeux. Il lui semblait reconnaître des gens célèbres au fond de la salle. Béa prit la parole :

— Chérie, ici tu rencontreras des personnalités publiques. À ce sujet-là, la règle absolue est de ne jamais prononcer leur nom de famille. D’ailleurs, tu remarqueras que le personnel m’appelle Madame Béatrice et fera la même chose pour toi.

Sarah avait enfin reconnu l’homme et la femme se trouvant à la table à sa droite. Il s’agissait d’un homme politique qui se faisait passer pour le monsieur propre du microcosme politique. Quant à la femme, ...

... c’était la sainte-nitouche de la météo à la télé.

Béa reprit :

— Ici tu es dans un hôtel un peu particulier. Les clients ne viennent que pour une chose, le plaisir, sous toutes ses formes. Et le « Temple d’Aphrodite » est réputé dans la société mondaine pour être la référence en la matière.
— Je n’ai pas les moyens financiers pour me payer cela.
— T’inquiète pas pour ça, c’est moi qui régale. La vente de mon dernier livre est un gros succès de librairie. D’ailleurs, j’ai vendu les droits d’auteur pour une adaptation cinématographique qui sortira dans quelques semaines. Alors profite et découvre.

Béa appuya sur le bip que lui avait confié l’hôtesse à l’entrée. Quelques minutes plus tard, la femme était là :

— Vous m’avez appelée ?
— Oui, Mademoiselle, mon amie et moi aimerions connaître la sensualité des massages orientaux.
— Très bien, si ces Dames veulent m’accompagner jusqu’à leurs chambres ?

Avant de partir, Béa sortit sa carte bancaire et la tendit à Wilfried :

— Vous mettrez tout sur ma note, je récupérerai ma carte au moment de partir. Merci.

Les deux femmes suivirent l’hôtesse dans les couloirs somptueux de l’hôtel.

Elles s’arrêtèrent devant une première porte que l’employée s’empressa d’ouvrir avec une carte magnétique puis la tendit à Béa, tout en l’invitant à entrer.

— Madame Sarah, votre chambre. Derrière la porte au fond de cette pièce, vous attend votre assistante. Après votre toilette, vous pourrez rejoindre votre amie dans la salle ...