1. Consolatrice improvisée


    Datte: 18/01/2018, Catégories: fh, alliance, douche, massage, intermast, nopéné, regrets, extraconj, Auteur: Patrik, Source: Revebebe

    ... travail, un chef pas trop con, une adorable fillette, une maison, mais finalement pas de femme.
    
    Beau résumé, même si ça me chagrine un peu qu’il ait placé son boulot en premier. Il est vrai aussi que ma frangine est une mère poule qui accapare sa fille, ne laissant que des miettes à son mari. Embarquée dans cette ambiance étrange, je ne sais pas ce qui me prend de proposer :
    
    — Bon, écoute, Baptiste, je peux te faire une petite place à côté de moi, juste pour un câlin, un simple câlin. Ça te convient ?
    — Pardon ?
    
    Incrédule, il me regarde avec de grands yeux ronds. Pas très consciente de ce que je suis en train de lui proposer, je précise :
    
    — Tu t’allonges là, et puis tu me fais un petit câlin, comme tu m’en faisais quand j’avais douze-treize ans. C’est simple, non ?
    — Oui… mais tu avais douze-treize ans ! Et la plupart du temps, je te faisais un câlin quand tu t’étais cassée la figure, tu avais d’ailleurs la marotte de te prendre les pieds dans la moindre pierre d’un chemin quand nous étions en vacances !
    
    Redressée sur mon lit, je proteste à moitié :
    
    — Je ne vais quand même pas me casser la figure pour qu’on fasse ce câlin !
    — Non, non, Annelise. Mais… mais je te signale que tu n’es plus une gamine.
    — Oui, je sais. Et je suis quoi alors ?
    — Tu es une femme… une belle femme…
    — Contente de te l’entendre dire.
    
    Je me recule un peu sur le côté, libérant un peu de place, puis je tapote les draps :
    
    — Allez, allez ! Fais « sissite » !
    — C’est parce que ...
    ... c’est toi…
    
    Enlevant son blouson, puis ses bottes, il s’installe gauchement à mes côtés. Je pose ma tête sur sa poitrine. Il finit par passer un bras sous ma tête pour venir capturer mon épaule, et me serrer contre lui. Une minute passe, une autre, puis une troisième. Afin de rompre le silence, je finis par lâcher :
    
    — On n’est pas bien comme ça ? Tu vois que c’était simple, non ?
    — Oui, c’est vrai… mais…
    — Mais quoi donc, monsieur l’éternel insatisfait ?
    — Mets-toi à ma place : ma femme me boude depuis des mois, et toi, sa sœur, qui lui ressemble pas mal, tu me fais un câlin. Ça fait confusion des genres !
    — Pff, t’es pénible dans ton genre ! C’est quoi, ta confusion des genres ?
    — T’as beau être ma belle-sœur, celle que je connais depuis un bail, il n’en reste pas moins que tu es une femme… euh… attirante… et que je suis un homme !
    
    Bonne nouvelle : je suis une femme attirante. Il veut en venir où, le Baptiste ? C’est alors que je jette un coup d’œil plus bas, et je constate que son chapiteau est levé. Ah bon ? Je lui fais de l’effet ? Première nouvelle, et autre bonne nouvelle !
    
    Amusée, ma joue toujours posée sur sa poitrine, je murmure :
    
    — Tu sais, Baptiste, y a pas de honte à avoir concernant les… réflexes conditionnés… surtout avec une femme attirante !
    — Oui… oui… c’est ça, rigole ! Mais ça me gêne quand même…
    — Ça te gêne un peu, beaucoup, passionnément ?
    — Je reconnais que je suis bien comme ça, mais bon, la nature qui reprend ses droits, c’est…
    — ...
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