1. Consolatrice improvisée


    Datte: 18/01/2018, Catégories: fh, alliance, douche, massage, intermast, nopéné, regrets, extraconj, Auteur: Patrik, Source: Revebebe

    ... dès qu’il essaye un petit geste de tendresse, genre bisous ou caresses, hop, il est éconduit illico presto. Assez embêtée, j’essaye de le rassurer :
    
    — Tu sais, certaines femmes n’ont plus envie après la naissance de leur enfant. Attends un peu, et ça reviendra.
    — Annelise, tu peux me dire quel âge a Anita, ta nièce ?
    — Ben… elle a quatorze mois, je crois… oui, c’est ça… quatorze mois.
    — Et tu ne crois pas que l’attente commence à être longue ?
    
    Ah oui, en effet. Et si on ajoute la grossesse, je parie que mon beau-frère doit être dans la mouise depuis presque deux ans. Mais je préfère ne pas lui dire. De toute façon, il reprend son flot de parole, m’expliquant qu’il aime profondément ma sœur, mais qu’il a la sale impression que son couple part à l’eau. Il vient d’avoir trente ans, le mois dernier, et je peux comprendre que, pour un homme dans la force de l’âge, il doit l’avoir mauvaise de faire ceinture !
    
    En parlant de son anniversaire du mois dernier, je me rappelle alors que dans le temps, il était très tactile, il caressait le cou, les épaules, les bras de ma frangine pour un oui ou pour un non (et je suis prête à mettre ma main au feu qu’il lui caressait allègrement les seins et les fesses dans l’intimité), mais lors du repas, ma sœur l’a repoussé quand il a tenté ce genre de choses. Et pas qu’une fois…
    
    Il soupire bruyamment :
    
    — Je ne sais pas quoi faire… J’ai même songé à aller voir une spécialiste, de celles qui arpentent les trottoirs, mais bon, ...
    ... c’est pas trop mon style…
    — Ah, t’en es à ce point ?
    — Se faire repousser par sa femme, c’est dur à vivre ! Très dur à vivre, Annelise…
    
    Moi, je suis figée dans mon lit à l’écouter, sans savoir quoi lui répondre. Heureusement qu’il ne cherche qu’une oreille compatissante. Plus il parle, plus il se voûte. Je me dis que c’est quand même con pour eux deux, alors qu’ils formaient un beau couple dont j’étais envieuse, il y a quelques années. La tournure du quasi-monologue devient un peu plus chaude quand il avoue :
    
    — Comment te dire ça… j’ai besoin de toucher une femme, je suis un tactile. J’ai absolument besoin de caresser un corps féminin, son visage, ses joues, son cou, ses seins. J’ai besoin de l’embrasser, d’avoir un contact charnel, même si ce n’est que pour quelques secondes, mais comme un drogué, il me faut ma dose.
    — Je crois que je te comprends…
    
    Étonné, il se redresse :
    
    — Comment tu peux me comprendre ?
    — Figure-toi que, moi aussi, je suis tactile, et si j’ai rompu avec Lionel, c’est surtout parce que celui-ci était aussi démonstratif qu’un fer à repasser !
    
    Aussitôt, ça le fait rire !
    
    — Ah ah ah ! T’as de ces comparaisons ! Un fer à repasser !
    — Heureuse que ça te fasse marrer !
    
    Il essuie les quelques larmes qui perlaient à ses yeux, ça l’émeut malgré moi. Après s’être mieux calé sur le pouf, il secoue la tête :
    
    — Oui, j’en ai besoin ! Ma vie n’est pas très rigolote actuellement. Ah si seulement Béatrice ne me repoussait pas… J’ai un assez bon ...
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