1. 53.7 Mourad


    Datte: 03/02/2020, Catégories: Entre-nous, Les hommes, Auteur: Fab75du31, Source: Hds

    ... n’émet aucun son traduisant son plaisir ; le fait de ne pas le voir, me prive d’une bonne partie de mon excitation ; je suis comme un pilote sans radar, je ne sais pas ce qui se passe, je ne sais pas où je vais.
    
    Je me fais la réflexion que le missionnaire semble une position conçue pour des gens qui ont des choses à échanger, alors que la levrette est faite pour des gens qui veulent juste conclure et éviter des regards gênants.
    
    Je commence à fatiguer, à ressentir une douleur aux reins sur lesquels le mec s’appuie de tout son poids ; je flippe à mort que la capote puisse casser ; non, je ne prends pas de plaisir, et je commence même à avoir mal.
    
    Qu’est-ce que je donnerais pour que ce soit Jérém, mon beau Jérém, à la place de Mourad, pour que ce lit ce soit celui de l’appart rue de la Colombette... je crève d’envie de m’offrir à lui, de le voir prendre son pied, en espérant qu’il me tringle le plus longtemps possible, tout en attendant avec impatience qu’il jouisse en moi, qu’il me remplisse de son jus brûlant.
    
    Heureusement, Mourad jouit assez rapidement ; mais même en jouissant, il est aussi expressif qu’une souche de bois ; il émet juste une expiration légèrement plus intense et prolongée ; petit orage de plaisir ; si loin des rugissements de jouissance de mon petit con de Jérém.
    
    Dès son affaire terminée, il sort de moi ; je me retourne et je le vois enlever la capote, lui faire un nœud et la jeter négligemment dans un coin. Au moins je suis rassuré de ce ...
    ... côté-là. La capote a tenu bon.
    
    Il attrape un t-shirt gris et un boxer noir dans le placard ouvert à côté du lit ; il les passe en silence, comme s’il était seul dans la pièce.
    
    Je suis un peu déçu qu’il s’habille si vite, que le t-shirt et le boxer cachent sa nudité, comme un rideau qui se ferme sur une scène où il n’y aura pas de rappel ; comme s’il considérait que tout est fini avec sa jouissance, comme s’il considérait qu’il n’a rien à faire, ni me branler, même pas me caresser, au moins pour la forme, pour que je puisse jouir à mon tour ; à l’évidence, le mec considère que je n’ai pas besoin de jouir.
    
    De toute façon, je n’ai pas envie de jouir ; j’étais tellement stressé et ailleurs que j’ai même débandé.
    
    Je suis toujours allongé sur le lit : je sais que je n’ai rien de plus à attendre de ce mec, ni un câlin, ni un baiser, ni un mot rassurant, ni un verre, ni qu’il me demande de rester dormir, et encore moins qu’il me file son portable ou qu’il me dise qu’il a envie de me revoir. Il voulait un plan, juste un plan, j’ai été son plan, comme tant d’autres mecs auraient pu l’être à ma place ; je l’ai bien voulu ; mais soudainement je me sens vraiment mal. J’ai à a fois envie de partir très vite, mais je me sens comme incapable de bouger, vidé de mon énergie, tout accaparé par mon malaise.
    
    « Je vais te demander de partir, je vais me coucher… » je l’entends lâcher froidement alors qu’il porte une nouvelle cigarette aux lèvres.
    
    Vraiment, il ne me fait cadeau de rien. ...
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