1. 55.5 Après le déluge (partie 2, Gruissan – Toulouse)


    Datte: 27/01/2020, Catégories: Entre-nous, Les hommes, Auteur: Fab75du31, Source: Hds

    ... important avec lui, un risque que je n’aurais jamais dû prendre : coucher avec sans capote, depuis la toute première fois, ça n’a pas été très prudent. Non seulement je me suis laissé faire par ses envies, je me suis laissé porter par mes propres envies, par le désir déraisonnable que ce mec m’inspirait ; mais je lui faisais confiance, je croyais qu’il en valait la peine ; je croyais que tôt ou tard il ne serait qu’à moi.
    
    Je lui ai offert mon corps comme il le voulait, parce que c’était lui. Je lui ai donné tout ce qu’il voulait, et plus encore. Je me sens trahi, humilié. Je regrette de m’être autant donné à lui.
    
    Et maintenant, l’idée que quelqu’un d’autre va en profiter à ma place me rend fou de jalousie. J’ai l’impression qu’on me déchire de l’intérieur ; je me sens doublement humilié, trahi, meurtri. Quand je pense qu’il m’a baisé alors qu’il venait de coucher ailleurs, dans l’heure… le goût de sa queue qui a déjà joui remonte à mes narines et j’ai envie de vomir.
    
    Certes, c’est moi qui a forcé la galipette… à la base, il ne venait que pour récupérer sa chaînette…
    
    Mais comment il a osé me faire ça ? Coucher ailleurs… pourquoi ? Pourquoi ?
    
    Et puisqu’il l’avait fait, il aurait dû être plus ferme, partir malgré mon insistance, ne pas me laisser le prendre en bouche : il pouvait se douter que j’allais comprendre, et que ça allait me faire horriblement mal ! Connard ! Sale connard ! J’ai tellement envie, tellement besoin de le haïr.
    
    Pourtant, je pleure en ...
    ... m’avouant que je donnerais tout ce que je possède, et peut-être même le restant de mes jours, pour goûter une fois encore, une seule, à son corps, à sa queue, à son jus.
    
    Pourtant, lorsque je repense aux trois mois qu’a duré notre relation, je me rends compte que ce qui fait le plus mal, ce que je regrette le plus, c’est de ne pas avoir pu partager grand-chose d’autre avec lui que des bonnes parties de sexe.
    
    J’ai toujours cru que, malgré ses résistances, ses barrières, un jour nos envies profondes, nos attirances, nos besoins d’affection, de tendresse, d’amour, finiraient par se dévoiler l’un à l’autre, par se rencontrer : je me suis trompé : j’ai cru à un moment que je pourrais compter davantage à ses yeux que comme un simple cul à baiser : je me trompais là aussi.
    
    J’aurais tant aimé qu’on ait pu apprendre à se découvrir, à se connaître. Je regrette de ne pas avoir su le mettre en confiance, de ne pas avoir eu les épaules nécessaires pour lui montrer que je pouvais être là pour lui, qu’il pouvait compter sur moi.
    
    Il n’y a que Thibault qui a ce pouvoir vis-à-vis de lui.
    
    Thibault qui m’avait pourtant donné des clés à ce sujet ; le bomécano m’avait appris que, derrière la façade de mec bien dans ses baskets, son pote était un garçon qui doutait de lui-même et qui avait besoin d’être rassuré.
    
    Je regrette de ne pas avoir su utiliser ces éléments pourtant cruciaux.
    
    À distance, facile de refaire le monde. Mais, concrètement, qu’est-ce que j’aurais pu faire pour ...
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