Tribulations d'un obsédé sexuel. (1)
Datte: 25/01/2020,
Catégories:
Erotique,
Auteur: Athanason, Source: Xstory
Je ne me présente pas, l’anonymat de la situation étant préférable compte-tenu des circonstances. Disons simplement que je suis dans la trentaine, au tout début, voire même à la fin de la décennie d’avant et que ne suis pas physiquement hideux, et appelons-moi Camille. Je suis universitaire, c’est-à-dire que j’interviens régulièrement dans des colloques, des séminaires, je fais des déplacements pour participer à des conférences sur tel ou tel sujet de recherche. Mes travaux m’ont amené à démultiplier les champs de compétence, de sorte que puisse aussi bien poser ma candidature pour des événements autour de la philologie classique que pour une certaine problématique de l’épistémologie de la magie au Moyen-Âge, ou même à propos de la question d’une phénoménologie du mythe ; bref, je suis universitaire et j’ai la chance de travailler à la fois à partir de la philosophie, de la théologie et de la littérature, puisque mon objet d’étude se trouve être ce bon vieux Satan.
Cette histoire s’inscrit dans le cadre d’une invitation par un « collègue » – tous les mails universitaires commencent par « cher(e) collègue », vaste carnaval parfois dont les aléas politiques peuvent faire tomber les masques, alors les langues se délient, et rarement pour prodiguer des caresses lascives. Mais de fait, nous n’étions pas collègues : il était doctorant contractuel, payé par l’Université pour dispenser des cours, je n’étais que doctorant, tout au plus pouvais-je parfois espérer intervenir dans ...
... un TD ; occasion qui m’était ici offerte. Il ne s’agit pas d’un récit sordide dans lequel un jeune doctorant marié sodomise ou prend en farouche levrette ardente et moite l’une des étudiantes venues assister à sa présentation. J’étudie le diable, je n’en suis pas moins exigeant. J’étais donc invité à faire une intervention dans son séminaire pour ses étudiants de deuxième et troisième année de licence de Lettres Modernes, à l’Université Paris-Cité. Il était tombé plus ou moins par hasard sur deux vidéos de la chaîne YouTube sur laquelle je vulgarise certains aspects techniques de ma recherche, et il avait trouvé pertinent de m’inviter.
Très heureux de trouver là un public idéal afin de parler de ce que je connais le mieux, j’avais décidé d’accepter. Cependant, la question de la modalité d’intervention demeurait vague et je me proposais pour cela d’en parler à une « collègue » de l’Université de la ville où je réside – qui, vous l’aurez compris, n’est pas Paris. Brune, relativement petite, très élégante et toujours de la façon la plus surprenante, cette jeune femme avait fait bouillir mon sang à plus d’un titre lors de nos années étudiantes et, d’ailleurs, de son propre aveu plus tard, j’avais été responsable de bien des petites culottes mouillées chez elle. Je me souviens notamment d’une anecdote spécifique, dont je ne rapporterai que les grandes lignes ici tant l’objet qui m’occupe est tout autre. Nous devions ramener ensemble deux amis qui se languissaient respectivement ...