Barbara à Cracovie (1)
Datte: 24/01/2020,
Catégories:
Erotique,
Auteur: Thalderhoff, Source: Xstory
J’ai accepté ce poste en Pologne, je me demande encore pourquoi !
Il est exact que je parle aussi bien le français que l’anglais et l’allemand et c’est pour cette seule raison que mon patron m’a "propulsée" à Cracovie."
— Tu trouveras toujours le moyen de te faire comprendre ! Et puis, culottée comme tu es …"
Il en a de bonnes le boss ! On voit bien que ce n’est pas lui qui doive se dépatouiller de ces empilages de S, C, W, Z qui s’agglutinent dans les mots au point de les rendre parfaitement imprononçables, enfin, pour moi !
Et me voici donc, moi, Barbara, 22 ans, grande blonde sportive et culottée (aux dires de mon vénéré patron) dans cette gare de Kraków (Cracovie pour nous) avec ma petite valise et mon air paumé.
Ils auront dû mettre la clim à fond ! Ça caille ! À Paris ce matin il y avait 19 au thermomètre. On a perdu un des deux chiffres en chemin !
Cela n’a l’air de déranger personne. J’en vois qui sont même bras nus !
Prévoyante, j’avais préféré un jean à la jupette qui m’aurait certainement mise plus en valeur auprès du responsable du journal où je vais devoir faire preuve de beaucoup persévérance pour me faire une petite place parmi les autochtones.
Reste à trouver le moyen de me rendre à l’hôtel que le bureau de Paris m’a trouvé, soi-disant à deux pas du journal.
J’opte pour un taxi. Au moins lui, si je n’ai pas trop de malchance, il parlera l’anglais !
Je ne suis pas la seule et les taxis se font rares !
Soudain, un souffle chaud ...
... vient réchauffer mon cœur transit.
Je viens d’entendre quelques mots de français avec cet accent si chaleureux des gens du sud de chez nous. Une fille qui doit avoir à peu près le même âge que moi s’en prend à un malheureux type qui l’a bousculée.
Évidemment, l’homme ne comprend rien à ce qu’elle dit, hausse les épaules et continue son chemin.
Merci Monsieur que je ne connaîtrai jamais. Sans vous, je n’aurai jamais su que j’avais une consœur dans la file d’attente.
Je la hèle. Elle me répond, sort de la file d’attente en traînant derrière elle un mec fabuleusement sexy, slave jusqu’aux yeux (bleus, mais bleus !!!), taillé en athlète de décathlon et souriant par-dessus le marché !
— T’es française ?
— Ben oui ! Pas toi ?
— Si, bien sûr ! Ça fait plaisir de trouver une compatriote !
— Tu sais que je n’ai pas prononcé un mot de français depuis plusieurs mois !
— Je m’appelle Brigitte. Et toi ?
Barbara.
— Lui, c’est Jan. Polonais pure souche ne comprenant pas un mot de français et bonjour, bonsoir, oui, non, merci en anglais !
— Et tu fais comment ? Tu parles polonais ?
— Bof ! Un peu ! Juste assez pour les choses courantes.
— Et avec lui ? Fais-je un brin coquine.
— Il lit sur mes lèvres… avec les siennes et parle beaucoup avec les mains, si tu vois ce que je veux dire !
Nous sommes parties à rire de bon cœur ce qui a fait rire aussi Jan qui ne savait pas pourquoi.
Ce mec est trop ! Et quand il rit, c’est pire !
— Où vas-tu ...