Douce rencontre avec Amélie - Histoires de Sexe

Douce rencontre avec Amélie

Parmi la quelque centaine de mails que j’avais balancé sur le site de rencontres, seules quelques dizaines de personnes m’avaient répondu. Et j’avais juste réussi à nouer le contact avec trois filles dont je guettais la connexion dès que je me branchais sur mon portable. En en discutant avec des amis, je m’étais rendu compte que c’était une loi statistique et qu’il était difficile de faire mieux, compte tenu du fait que les filles reçoivent un nombre considérablement plus élevé de mails que les hommes et que, du coup, elles n’accrochaient que beaucoup plus rarement.

Je tissais donc patiemment ma toile autour de ces trois filles en espérant que l’une d’entre elles pourrait vraiment me correspondre. Au bout de trois semaines, le bilan était maigre. La première avait subitement disparu et ne se connectait plus. La deuxième éternisait le dialogue à un point tel que je me demandais si elle voulait vraiment faire des rencontres. Et je m’étais rendu compte tardivement que le profil de la troisième indiquait qu’elle était déjà en couple avec quelqu’un.

Alors que le mois d’août battait des records de chaleur, je désespérais de rencontrer une belle femme ou, tout du moins, avoir une aventure. Dans la rue, les filles étaient débordantes de sensualité, s’habillaient léger, et souffraient des températures élevées. Dans le métro parisien, leur transpiration les revêtait d’un léger film de sueur qui attirait inévitablement les regards. Le grain de leur peau devenait un objet à haute ...

... tension érotique et transportait instantanément mon esprit vers des contrées délicieuses où je me voyais fusionner avec ces corps indécents.

UN SOIR, DE RETOUR DANS MON DEUX PIECES

Rituel oblige, je me décapsule une bière fraîche avant d’allumer mon ordinateur. Une sensation intense de soulagement me fait oublier en une seconde cette journée poisseuse à travailler sur des trucs inintéressants. Après avoir éliminé par masse des dizaines de pourriels, je reconnais le mail d’Anna-250, celle qui est déjà maqué avec quelqu’un. Son mot est très court : "Il fait trop chaud ce soir, je vais boire un verre vers ton quartier". Et elle me laisse son numéro de portable au cas où j’aurais l’idée de l’accompagner à tuer la chaleur du soir à coup de bières fraîches. Voilà un beau programme.

Rendez-vous est pris dans la demi-heure qui suit. Je descends rapidement de l’immeuble, fonce vers la station de métro, entre dans le wagon à l’instant même où les portes décident de se claquer l’une sur l’autre. Quelle étrange fille, pensais-je. J’ai dû échanger avec elle une dizaine de mails, nos photos, on s’est raconté brièvement notre vie, mais ça n’a pas viré à l’entretien d’embauche comme trop souvent. Je la sens espiègle et un peu joueuse. Je n’ai même pas pensé à lui demander pourquoi elle cherche des mecs alors que son profil indique qu’elle n’est pas célibataire. C’est un mystère à éclaircir.

Arrivé au point de rendez-vous, je la repère facilement, assise à une table. On s’embrasse ...