Six jours dans la vie d'une femme (8)
Datte: 12/01/2020,
Catégories:
Erotique,
Auteur: Anthynéa, Source: Xstory
... agréable de la baignade lui apparaît plus sympathique encore.
Seuls sa tête et son cou émergent du liquide et elle ferme les yeux. Les milliers de picotements de la masse mouvante qui entoure son corps sont autant de caresses improbables qui la rendent plus calme. Elle savoure un long moment cette position allongée avec une perception de flottement de tout son être. Et sous son crâne, les images des jours passés défilent avec une lenteur inexplicable. L’amour avec le voisin, sa sortie en boîte avec ses amis, et puis cette rencontre avec une jeunesse qui lui a montré que le sexe aussi peut se décliner uniquement au féminin, tout remonte avec force du plus profond de son esprit.
Sans s’en rendre vraiment compte, les images, floues, distordues, qui reviennent à la charge sont autant de souvenirs agréables. Et ceux-ci éveillent ses sens, libérant dans son ventre une autre forme d’envie. Un besoin de se sentir frémir sous des caresses et pour cela, elle ne peut donc que se satisfaire de ses mains. Ce qui arrive bien entendu, c’est que tout d’abord sa poitrine aux tétons tendus par son envie reçoit la visite d’une paume, qui sous prétexte de les savonner ne fait que les exacerber davantage. Puis les arabesques décrites par ses doigts sur la peau invisible sous la mousse se glissent vers ce centre qui espère tant d’attentions. Et les soubresauts de la femme allongée se transforment en petits gémissements, cris crevant le silence de la salle de bain.
Un index accompagné ...
... d’un majeur se lovent dans des endroits visités souvent depuis les départs de son mari par d’autres que lui. Elle se cabre tout entière sous la montée d’un plaisir solitaire. Loin de calmer sa faim, ce déchirement de son ventre n’ouvre en fait qu’une plainte longue et des gémissements à fendre son âme. La brune se tord sous les allées et venues de ces fripons qui lui massent langoureusement des lèvres entrouvertes. S’attaquant ensuite à ce bourgeon qui comme les tétons s’érige sous les bienfaisants passages des phalanges, elle jouit interminablement, solitaire, mais heureuse.
— oooOOooo —
Quelle heure est-il ? La lueur d’un jour bien avancé vient tirer la forme endormie des limbes d’une nuit prolongée. Laure s’étire comme une chatte. Son estomac lui rappelle qu’elle a faim. Le temps qui passe lui ramène toujours un peu plus près cet homme qui s’est éloigné pour une semaine. Mais dire que tout s’est enchaîné sans vraiment qu’elle tente quoi que ce soit pour enrayer cette longue descente aux enfers. Aux enfers ? Plus elle y songe et moins ça lui parait évident. Ou alors le diable avait de bien belles formes, de jolies queues également. Ancré en elle un certain malaise qui ne veut plus s’éloigner au fur et à mesure que Gabriel, lui se rapproche.
C’est après avoir pris un café et quelques tartines vers les seize heures que la sonnerie de la porte d’entrée la surprend une fois de plus. Sans courir, elle se rend au visiophone. Son jeune voisin est là. Sa main tient quelques ...