1. L'Esclave


    Datte: 09/01/2020, Catégories: fh, hsoumis, cérébral, Humour Auteur: Lilas, Source: Revebebe

    ... vin pour prendre une contenance. Bon, d’accord, j’avoue en avoir bu trois !
    
    — Ça m’a prise comme ça, dis-je à voix basse.
    — Hum… tu mens mal mon amour. Tu ne ferais pas le poids en politique.
    
    Et il éclata de rire. Je sentis mes joues s’empourprer.
    
    — Y a pas de risque que je fasse de la politique, commentai-je un peu sèchement. Bon, tu ne m’as pas expliqué pour les tracts, pourquoi ça ne sert à rien ?
    — Eh bien, on sait qu’on a un résultat de 1 pour 1000 avec cette méthode. Non, ce qu’il faut faire, c’est parler avec les gens, tu vois… leur donner à la main, leur expliquer s’ils ont un peu de temps… en tout cas on aura plus de chances qu’ils le lisent, le tract, au lieu de fourrer ça dans leur boîte à lettres… non, merci, c’était très bon, mais je n’ai plus faim, ajouta-t-il en refusant que je le resserve.
    — Mais il y a du dessert ! protestai-je.
    — C’est quoi ?
    — De la mousse au chocolat.
    
    Alors là, l’amusement fit place à l’interrogation sur son visage. Il me fixa d’un drôle d’air.
    
    — Pourquoi tu as préparé tout ça ma chérie ? demanda-t-il posément.
    — Ben… pour faire un bon repas, en quoi c’est différent de tous les soirs ?
    — Tu ne fais jamais de mousse au chocolat, puisque fiston en étale partout quand il en mange.
    — Il n’est pas là, j’en ai profité. Tu ne vas pas t’en plaindre ?
    — Tu as fait quelque chose de mal ?
    — Hein ?
    — Tu sais que tu peux tout me dire.
    — Ben oui…
    — Alors, que se passe-t-il ? Tu as encore été fouiller dans mes mails ?
    
    Pfff… ...
    ... cette façon de te rappeler les erreurs du passé ! C’était… petit, mesquin ! Il allait payer, le bougre.
    
    — Oh, ça va, je suis pas si jalouse, marmonnai-je.
    
    Gérard eut une moue dubitative.
    
    — Bon alors c’est quoi ? Allez, crache le morceau. Un plat que j’adore, du très bon vin, la petite robe noire, et je parle même pas des escarpins de bombasse que tu arbores et qui me mettent dans tous mes états. Le pire, c’est ton visage, tu me caches quelque chose.
    — N’importe quoi ! me rebiffai-je.
    — Oh que siii ! Viens là, ma chérie…
    
    Il m’attrapa sans que j’aie eu le temps de faire un mouvement, et je lui tombai dans les bras. Ses lèvres s’emparèrent doucement des miennes, et sans réfléchir, j’encerclai sa nuque de mes mains, répondant amoureusement à son baiser. Son corps chaud contre le mien m’excitait terriblement, il n’y avait rien d’exceptionnel à ça… mais comme je savais le sort que je lui réservais, j’étais bien plus nerveuse et sensible à son contact, ce soir. Gérard s’éloigna un peu pour me regarder.
    
    — Tes yeux… soupira-t-il avant de plonger à nouveau sur ma bouche.
    
    Notre étreinte se prolongea… je finis par me lever, les jambes un peu tremblantes :
    
    — Suis-moi… murmurai-je.
    
    Naturellement, Gérard me suivit, comme un caniche, oserais-je ajouter. Je le menai jusqu’à la chambre, il trottinait en salivant sur mon postérieur. Une fois devant le lit, je le forçai à s’asseoir sur le bord du matelas.
    
    — Attends-moi ici, intimai-je.
    — Oui ma déesse, fit-il en me ...
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