1. Rue des Martyrs


    Datte: 08/01/2020, Catégories: inconnu, grosseins, hotel, facial, Auteur: GillesP, Source: Revebebe

    ... observer, d’autres pour voir ce qu’il en retourne.
    — Je ne sais pas si je peux te faire confiance, mais sais-tu que le fantasme de beaucoup de femmes est de faire l’amour avec un inconnu ?
    — Je sais cela et j’ai très envie que tu me fasses confiance.
    
    Ma main caresse un peu plus l’intérieur de sa jambe plus haut qu’il est décent dans un bar, mais moins haut que mon envie le dicterait. Machinalement, elle scrute les alentours, comme pour vérifier que personne ne puisse la reconnaître. Puis sa jambe s’écarte un peu, comme si elle était demandeuse de plus d’attention. Ce n’est plus nos genoux qui sont en contact mais nos cuisses. Nous sommes là dans un café, comme deux amoureux qui se retrouvent, alors que nous ne nous connaissions pas il y a dix minutes.
    
    — Toi qui connais les drogueries du quartier, tu connais un hôtel ?
    — Il y a celui-ci, juste en face.
    
    Mon cœur bat la chamade. Comment est-il possible qu’une lady, une femme que jamais je n’aurais imaginé accoster même en rêve, s’abandonne au premier ostrogot venu ? Je règle les deux cafés et, sans que la discussion n’ait à s’éterniser, nous nous rendons dans le petit hôtel au fond de l’impasse, qui se trouve juste en face de ce bar de notre première rencontre. Raconter les yeux envieux du réceptionniste médusé devant notre empressement n’aurait pas grand intérêt, grâce lui soit rendue de nous dépanner de deux préservatifs. Raconter les longues secondes qui n’arrêtent pas de s’égrener en attendant l’ascenseur ...
    ... allongerait inutilement le récit.
    
    Lorsque nous sommes enfin seuls dans un de ces petits ascenseurs parisiens, nos corps attirés se retrouvent immédiatement soudés l’un à l’autre. Sans retenue, sans pudeur, nos bassins se mettent à rouler l’un contre l’autre. Marianne m’embrasse à pleine bouche, mordant mes lèvres, laissant mes mains s’écraser sur le galbe tendu de sa poitrine. C’est elle qui a la présence d’esprit d’appuyer sur le bouton de l’ascenseur pour que nous démarrions notre envol. Ma bouche mord maintenant sa poitrine, au travers de son body qui m’a tant impressionné. Mes mains remontent frénétiquement le long de ses jambes, retrouvant la douceur de sa peau devinée quelques minutes plus tôt sous la table de notre bistrot. Je la caresse, impudique, au travers d’un tissu que je devine lisse et déjà humide. Elle mord toujours mes lèvres et frotte sa main chaleureuse sur mon sexe. Arrivés à l’ultime étage de notre ascension, notre désir et notre premier plaisir semblent si forts que nous retardons l’ouverture de la porte jusqu’à ce que l’extinction de la lumière nous chasse dans le couloir. C’est en tournoyant de baisers en caresses, de murs en murs, de soubresauts en soubresauts, que nous arrivons déchaînés à la porte de notre chambre.
    
    Paradoxalement, une fois la porte ouverte, nous nous regardons, nous nous sourions, les yeux baignés d’envie. La quiétude la plus extrême fait place à la fougue de nos désirs. Nous nous regardons les yeux dans les yeux, à un mètre l’un de ...
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