1. Le chopineur


    Datte: 07/01/2020, Catégories: grp, délire, Humour fantastiqu, revebebe, Auteur: Idéfix, Source: Revebebe

    ... Il nous semble nécessaire de les interroger. Bien sûr, elles clament leur innocence mais, impressionnées par la présence du mort, se montrent quand même discrètes. Je leur demande :
    
    – Qu’avez-vous avalé avant de venir ici ?
    
    Elles répondent toutes en même temps :
    
    – Une liqueur spéciale qu’on nous a donnée pour nous permettre de faire bonne figure, car vous avez la réputation d’être la confrérie des plus vaillants forniqueurs de toute la région.
    
    – Qui vous a donné cette liqueur ?
    
    Elles répondent toutes en même temps et nous les obligeons à parler à tour de rôle. Nous reconstituons ainsi le scénario suivant : deux jeunes femmes, très belles, des blanches, de vrais canons, une brune et une rousse, ont abordé nos négresses juste avant qu’elles n’entrent ici par la porte dite « des artistes ». Elles leur ont dit qu’elles savaient ce qui les attendait car elles y étaient passées elles-mêmes, assurant que ça allait être terrible et elles les ont invitées à boire de leur liqueur spéciale afin d’être à la hauteur. La liqueur était très bonne et chacune des négresses en a bu un grand gobelet. Nous les remercions et le Frère Ordonnateur leur intime l’ordre d’attendre un peu dans ...
    ... leur vestiaire.
    
    Nous sommes soucieux, abasourdis par le décès du Vénérable. Jamais des femmes autant possédées par le démon de la baise n’ont égayé nos soirées. Jamais aucun de nous n’a vu, ni ici ni ailleurs, la brune et la rousse décrites par les filles d’Afrique. Un soupçon horrible, que nous n’osons formuler, nous fait pâlir : les extra-terrestres, la bande à Gufti, seraient-ils déjà au courant de nos intentions à leur égard ? Des décisions urgentes sont à prendre et les frères en débattent pendant que, à la demande de l’Ordonnateur, je me prépare à aller téléphoner aux Vénérables des chapitres régionaux. Les négresses sortent avec moi, les Frères jugeant nécessaire maintenant de les éloigner au plus vite…
    
    Leur petit bus est garé au bout de la rue et je les salue, leur souhaitant bon retour. C’est alors qu’une des plus belles Africaines, toute menue et les seins hauts placés, de vrais obus, me dit en me fixant de ses yeux de braise :
    
    – Toi tu n’as pas baisé, ce n’est pas juste, je reste avec toi cette nuit, je rentrerai demain par le train.
    
    Ses compagnes protestent mais en vain : elle a déjà pris son sac à main dans le coffre du bus et m’entraîne par le bras…
    
    À suivre… 
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