Cul de sac
Datte: 07/01/2020,
Catégories:
fh,
ff,
grp,
conte,
Auteur: Ulysse, Source: Revebebe
... s’accomplissait. Non sans quelques heurts dans la vie courante.
Germain occupe la deuxième position dans l’affaire d’Alban : alternateurs et autres équipements électriques pour les constructeurs d’automobiles du monde entier. Une affaire qui marche, car ils n’ont pas loupé le virage informatique. Liz (Elizabeth) une amie de jeunesse de Laurence qui rencontra Germain à leur mariage. Elles se voient quotidiennement car elles se sont associées pour créer un atelier de stylistes (deux employées en plus d’elles-mêmes) pour répondre aux besoins de créateurs de prêt-à-porter hors « grande couture ».
À cette époque, elles vivaient ensemble et, entre elles, elles retrouvaient la tendre douceur de l’amour. Et lorsque le besoin d’un homme se faisait sentir, l’une comme l’autre partageait volontiers l’amant d’un soir qu’elle trouvait convenable et propre à satisfaire chacune des deux amies.
En peu de temps, elles collectèrent les subsides nécessaires pour commencer. Elles avaient imaginé des sous-vêtements, des robes et des ensembles modernes et coquets qu’elles faisaient coudre par des professionnelles et présentaient elles-mêmes, sur leur site et dans des présentations de modes. Le succès ne tarda pas et elles s’attachèrent rapidement une clientèle fidèle ce qui leur permit non seulement de conquérir leur indépendance mais aussi d’engager deux collaboratrices expérimentées qui finalisaient avec succès les ébauches qu’elles esquissaient.
C’est alors que Laurence se chercha ...
... un père pour les enfants qu’elle se voulait et c’est à son mariage avec Alban que Liz et Germain tombèrent follement amoureux l’un de l’autre.
Chacune des deux femmes savait tout de l’autre. Laurence, en particulier, savait ce que Germain s’apprêtait à dévoiler au cours de la soirée. En fait, ils ne seraient que trois couples : Stéphane et Ludivine, d’autres amis, devaient les rejoindre dans la soirée. Stéphane, Germain et Alban étaient des condisciples de l’École Centrale de Paris où s’étaient liée entre eux une de ces amitiés capables de résister au temps et aux destins parfois divergents des protagonistes : si Germain et Alban travaillaient ensemble, Stéphane était devenu chef des services techniques de la ville.
Avant de se mettre à table, Liz entraîna Laurence dans sa chambre : les deux femmes étaient depuis leur adolescence des amantes fidèles. Et même exclusives, car aucune des deux n’entretenait d’autres relations saphiques. En somme, une amitié amoureuse de jeunesse durable ! Un des cinq à sept de Laurence était consacré à Liz…
— Laure, ma chérie, tu es somptueuse, et terriblement sexy. Bien sûr, tu es nue sous cette robe !
— Tout comme toi, sous la tienne… Mais.
— N’est-ce pas bizarre ?
— C’est à la demande expresse d’Alban !
— C’est sans doute pour stimuler Germain et Stéphane…
— Tu crois ? Il s’en moque bien ! Non, Liza, cela flatte son ego de me savoir désirable. Je ne l’ai jamais fait beaucoup bander, tu le sais bien.
Tout en parlant, les deux ...