1. Petites mésaventures d'un campeur en Corse


    Datte: 03/01/2020, Catégories: vacances, plage, cérébral, Voyeur / Exhib / Nudisme nopéné, camping, Auteur: Lucien Ramier, Source: Revebebe

    ... J’imagine qu’ils viennent chercher leur copine la jeune vendeuse, car je les vois repartir ensemble, non sans avoir lancé un regard intéressé dans ma direction.
    
    Après le dîner, c’est une soirée des plus calmes qui s’annonce. Je vais faire un tour à la plage complètement déserte au clair de lune. Je parcours les allées du camping bordées de nombreux bungalows en bois. Certains sont occupés, car je vois de la lumière et j’entends des conversations.
    
    Le bureau du camping est éclairé. Je vais saluer le gardien. C’est un ancien légionnaire à la retraite qui occupe ainsi son temps l’été et à la saison. Nous sympathisons tout de suite, car il est Breton d’origine. Je remplis une fiche obligatoire :
    
    — Vous savez, actuellement il n’y a ici que des Allemands, à part moi bien sûr et la petite vendeuse, me dit-il. Je crois qu’elle est très sympa et délurée. Vous l’avez sans doute déjà rencontrée.
    — J’ai l’impression qu’elle a des petits copains qui tournent autour, dis-je. Ce n’est pas une vilaine fille et elle doit faire tourner la tête des garçons.
    
    Manifestement je sens que ces jeunes garçons sont un souci pour le gardien légionnaire. Il m’affirme alors qu’il n’a pas trop confiance. Il les a surpris à chaparder chez des campeurs allemands une bière oubliée sur une table.
    
    — Qui vole un œuf vole un bœuf. À la moindre incartade, je leur fous la police aux fesses.
    
    Je quitte ce bon gardien vigilant, rassuré et sécurisé. Fatigué de cette journée, je rejoins au plus vite ma ...
    ... tente. À vingt-deux heures, j’entre dans mon duvet. J’ai vraiment besoin d’une bonne nuit de calme et de repos. Loin de tout dans ce petit bosquet, je suis certain de trouver du calme.
    
    Le sommeil tarde à venir. À minuit, je ne l’ai pas encore trouvé. Le sol est dur et il doit y avoir des branches ou des pierres sous mon tapis de sol. Mon dos est tout endolori. Il doit bien être une heure du matin quand je parviens enfin à m’assoupir.
    
    Un bruit de pas dans les broussailles me réveille brusquement un peu plus tard. J’allume la pile et projette un rayon vers le bosquet. Une bête s’agite dans les buissons. J’imagine une bête sauvage. Je me dis que je suis ridicule d’avoir peur comme un gamin, dans un terrain de camping fermé et si bien gardé. Je m’enfonce à nouveau dans mon duvet. À peine une demi-heure, et me voilà encore réveillé par un autre bruit beaucoup plus important, mais moins suspect. Un ronronnement régulier de moteur électrique. Je réalise tout de suite qu’il s’agit du frigo du magasin. Je soupire : aurai-je la chance qu’il ne tourne pas trop longtemps ? Je finis enfin par m’endormir. Il doit être trois heures du matin.
    
    Il fait soleil depuis déjà longtemps quand j’ouvre les yeux. Des bruits de casseroles proviennent du magasin à côté, j’entends les pas des campeurs allemands qui se rendent à la plage. J’entrouvre la toile de tente. Elle est bien là ma jeune vendeuse qui jette un coup d’œil curieux en direction de mon campement. Elle va sûrement me demander si ...
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