La vérité qu'il aurait fallu cacher
Datte: 24/03/2018,
Catégories:
amour,
nonéro,
délire,
fantastiqu,
sorcelleri,
Auteur: Jakin, Source: Revebebe
... lorsque le Soleil se trouve dans la maison du Lion avec Saturne en trin aspect.
Pour être en mesure de procéder au Rite Ultime d’invocation, il me fallait réunir divers éléments indispensables. Ce qui m’a pris le plus de temps fut de confectionner et de graver un cimeterre mystique de Barzai.
Il m’a fallu fabriquer de l’encens de Zkauba ; les ingrédients (myrrhe, civette, styrax, absinthe, fécule persique, galbanum et musc) étant pour certains assez rares, cela m’a demandé quelques semaines.
Le plus facile consista à me procurer une croix. J’en avais repéré une à l’intersection de deux routes, non loin de ma résidence campagnarde ; je l’ai coupée à la tronçonneuse électrique par une nuit sans lune et l’ai rapportée dans une remorque attelée à ma voiture, puis je l’ai brûlée pour en récupérer les cendres.
En possession de tous les éléments nécessaires, j’attendis avec impatience la date prévue pour la cérémonie d’invocation de Yog-Sothoth. Je jeunai pendant les trois jours qui la précédaient.
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Le grand moment était venu. Juste avant le crépuscule, vêtu d’une chasuble de lin noir, j’entrepris de délimiter dans un pré à l’aide de pierres disposées à chacun des points cardinaux le temple maléfique où la cérémonie devait se dérouler. Comme indiqué dans le Necronomicon, je plaçai aux endroits prévus les sept pierres deCeux qui errent dans les cieux afin d’établir le Foyer de la Puissance, puis je positionnai au centre de cette configuration ...
... l’Autel des Vénérables Anciens, marqué du symbole de Yog-Sothoth et des puissants noms d’Azathoth, de Cthulhu, d’Hastur, de Shub-Niggurath et de Nyarlathotep, et j’attendis patiemment la nuit noire pour débuter la cérémonie.
À la lueur du feu de branches de laurier et de bois d’if qui se consumait sur l’autel, je décrivis par trois fois dans le sens sénestrogyre l’espace délimité par les pierres tout en traçant un large cercle avec la cendre issue de la combustion de la croix, puis je sortis le cimeterre mystique de Barzai du voile de soie noire dans lequel il était jusque là resté enveloppé et, de sa lame de bronze, je traçai le cercle d’invocation.
Me tournant vers le Sud, je prononçai la conjuration destinée à ouvrir la Porte à ces êtres issus d’un passé infiniment lointain, à ces créatures venues d’un désert glacé qui se situe au-delà de l’espace et du temps, lorsque les premiers humains contractaient des alliances sinistres et impies avec les anciens dieux, ces monstrueuses entités protéiformes qui sommeillent aux portes de notre univers : « Ô Vous qui demeurez dans les Ténèbres du Vide Immense, revenez à nouveau sur Terre, je vous en supplie ! Ô Vous qui vous trouvez au-delà des Sphères du Temps, entendez ma prière ! Ô Vous qui êtes la Porte et le chemin, venez ; votre serviteur Vous appelle. Benatir ! Cararkau ! Dedos ! Yog-Sothoth ! Venez ! Venez ! Je prononce les mots consacrés, je brise vos liens, j’ai enlevé le sceau ; passez par la Porte et pénétrez dans le ...