Dérapage incontrôlé - Histoires de Sexe

Dérapage incontrôlé

... commence à s’inquiéter.

— Comment cela bizarre ?
— Je ne sais pas, encore plus coquine que d’habitude.
— C’est de ta faute avec ce scénario pour nous exciter.
— Pas seulement.
— Bon d’accord, je reconnais que me retrouver face à Marc m’a troublée. Je sais que toi aussi tu te souviens du parking…
— Plus que troublée. Tu l’attendais. Je ne sais pas comment tu as su, mais tu l’attendais. Sinon pourquoi préparer du champagne.
— D’accord. J’avoue. Mais ce n’est pas bien grave.
— De l’embrasser non plus.
— Juste pour jouer.
— Te laisser peloter. Le caresser. Monter à l’étage avec lui.
— Il voulait visiter.
— Ah, je ne savais que pour visiter, il fallait se mettre tout nu.

Elle pense avoir trouvé une échappatoire.

— Coquin je te reconnais bien là. Tu me fais le coup du mari jaloux pour mieux nous exciter. Ta Lise ne t’a pas satisfait ? Tu imagines… Mais il n’y a pas de caméra à l’étage.
— Non. Mais j’ai bien vu Marc, nu comme un vers passer dans le salon et remonter avec l’enveloppe. Drôle de facteur…
— Euh… Il a pris une douche, car…
— Arrête. Vous avec baisé. Reconnais-le !

Un silence et puis :

— Si tu savais, pourquoi tu n’as rien dit ?

Elle le reconnaît indirectement.

— J’ai hésité. Mais d’une certaine façon, c’était de ma faute. Je me suis rendu compte après que j’avais joué avec le feu. Que son passage pouvait être interprété comme une proposition de ma part.
— C’est ce que j’ai pensé. En réalité, j’avais surpris votre conversation de la ...

... veille et pris tout ce que tu disais pour moi et non pas pour ta voiture. Avec le recul, cela paraît idiot, mais sur le moment…

C’est donc ainsi qu’elle a su que Marc devait venir. Pas pour la voiture… Pour elle…

— Je comprends. Quoi que j’ai du mal à imaginer pareille confusion.
— Tu m’en veux ?
— D’après toi ?
— Mais avec ce fantasme récurrent, j’ai pensé que tu voulais le réaliser. Je n’ai fait que suivre le chemin que je pensais tracé par toi.
— Donc tu t’es sacrifiée.

Un silence. Elle hésite et puis :

— Je ne vais pas te raconter des mensonges. Tu me connais… Comme tu lui avais dit :

Mais si on a la patience de bien « la chauffer » alors elle se libère et c’est divin. Mais ce n’est pas à vous que je vais apprendre ça !

— J’ai dit ça moi ?
— Textuellement.

Je ne peux m’empêcher de sourire de ce quiproquo. Et pourtant Rose vient d’admettre qu’elle s’est donnée avec toute son énergie.

— Alors tu as donné le meilleur de toi-même…
— Pendant deux heures, nous avons eu le temps…
— Alors que moi avec Lise…
— On doit se donner tous les détails ? Comparer nos exploits ?

Rose sourit en lançant ces boutades. Manifestement, elle se décontracte. Elle continue en disant :

— Moi je dirais : égalité !

J’aime cette légèreté. Elle m’enlève un poids sur la poitrine. Avec ces quelques mots, ma femme vient de clore un passage de notre vie. Oh, un passage très court. Qu’est-ce qu’une semaine dans notre vie de couple. Court, mais si important !

— Alors ...