1. Pensées pour moi-même (3)


    Datte: 25/12/2019, Catégories: fhh, vacances, hotel, hsoumis, fdomine, vengeance, journal, lettre, Auteur: CamilleM, Source: Revebebe

    ... involontairement : je me suis levée, me suis dirigée vers la table, j’ai mis de côté les deux revues qui y traînaient encore, et après avoir ouvert une canette, j’ai proposé à David de « venir boire le verre que lui offrait la grosse conne qu’il avait devant lui. Il a attendu 15 secondes avant de se lever, a pris le gobelet et a en bu une gorgée.
    
    Bien entendu, il lui était difficile de boire et, en même temps, de retenir sa housse. Malheureusement pour lui, il était inimaginable que je lui prête un de mes vêtements : les gabarits n’étaient absolument pas les mêmes, mais par politesse je lui ai quand même proposé.
    
    — Non ; mais tu sais, si tu ne l’as pas encore constaté, il y a des heures que je suis tout nu devant toi. Ça change vraiment quelque chose si tu me vois un peu plus ou un peu moins comme ceci ?
    
    Après tout, il avait raison et, devant mon signe d’acquiescement, il a déposé l’édredon par terre, estimant néanmoins nécessaire de s’asseoir (tout en faisant en passant le geste plus ou moins discret de cacher autant que possible son sexe entre ses jambes).
    
    — Si tu voulais ne pas trop nous juger…
    — Non, non, c’est moi qui ai été stupide ; il faut que l’on arrête de parler de ça.
    
    (Plus facile à dire qu’à faire, vu notre état de vulnérabilité psychologique et, dans une certaine mesure, corporelle, surtout pour David.) Mais c’est ce que nous avons fait.
    
    En même temps, je m’en voulais : tout cela était trop bête, il fallait que je me reprenne ; l’occasion ...
    ... que le destin m’avait donnée était unique : je venais de découvrir un garçon qui avait de l’estime pour moi. Alors, oui, excuse-moi, Alice ; maintenant, je t’autorise à me soumettre ta réflexion favorite : oui, je l’ai embrassé !
    
    Pourquoi ai-je fait cela ? C’est difficile à expliquer : il y a un tas de raisons : parce que j’avais besoin de lâcher la pression, parce que j’avais juste envie de le remercier autrement qu’avec des mots, parce que je le trouvais merveilleux d’avoir tenu son rôle dans la pièce qui venait de se jouer, parce que confusément je sentais que pour mon bien-être, il fallait que cela finisse bien, parce que nous sommes des primates apparentés aux bonobos, parce que…, que sais-je, moi ?
    
    En tout cas, je l’ai fait et je me suis senti la nécessité de le faire. C’était romantique et très différent de ce que j’avais vécu avec le gros balourd de la salle de bains. (Je pense que c’est à partir de ce moment-là que j’ai associé définitivement Jean-Philippe avec ce surnom qui lui allait comme un gant.) Il fallait en tout cas qu’il reste près de moi : si je l’avais laissé partir, il y aurait eu gros à parier que le lendemain matin (ou le matin, je ne savais absolument plus l’heure qu’il était) il aurait disparu pour ne plus devoir affronter l’image de cette fille qu’il avait tellement mal considérée. Alors, je me suis blottie dans ses bras et nous nous sommes à nouveau embrassés. Mais cette fois, même si c’était encore romantique, il y a eu un petit quelque chose ...