Julie et Mariam (1)
Datte: 22/03/2018,
Catégories:
Lesbienne
Auteur: ballhin, Source: Xstory
... erreur d’inattention m’interpelle sur son écran. Je me penche doucement à son oreille, une bonne occasion pour profiter des fragrances de son corps ; l’odeur de sa peau mélangée à un parfum fruité est un vrai plaisir, elle le porte à merveille.
— Attends deux secondes, s’il te plaît.
Je suis une olfactive comme l’observe souvent Paul. Certains effluves ont tendance à éveiller mes plus bas instincts, mon côté louve, paraît-il. Elle stoppe la saisie de ses lignes de code et tourne la tête dans l’attente d’une réponse. J’allonge le bras pour lui souligner l’endroit où elle a fauté, et au moment où ma main effleure son épaule dénudée, un frisson me parcourt l’échine ; une légère décharge électrique qui se transmet jusqu’à mon bas-ventre et me fait tressaillir.
— Tu... tu as oublié un paramètre ici, et pense à commenter à la suite, lui dis-je doucement à l’oreille, quelque peu troublée.
Elle acquiesce d’un signe de tête et réagit au quart de tour, puis ses mains agiles reprennent leur course folle sur le clavier. La correction est parfaite. Par réflexe, je pose amicalement ma main sur son épaule pour valider, mais ce geste anodin a lui aussi des conséquences inattendues. Mes doigts sur la naissance de son cou me transmettent une chaleur particulière qui me chauffe le sang. Je n’ai jamais ressenti cela auparavant, même pour les beaux mâles bodybuildés, proies favorites de certaines de mes sorties de fin de semaine. Certes, sa peau est douce, mais il doit bien y avoir ...
... une explication rationnelle à tout ça. Le manque de sommeil et de plaisir charnel me joue certainement des tours ou alors... non, c’est idiot ! J’ai du mal à décrire la sensation qui naît en moi et monte comme un vague. C’est à la fois très plaisant et étrange, même si cela me gêne et que l’endroit est totalement inadéquat pour avoir ce genre de pensées.
Par instinct, j’ai envie de me laisser aller et profiter pleinement de ce moment.
Mon esprit part à la dérive, perdant petit à petit toute notion du temps. Quand une légère tape sur l’épaule me sort de ma torpeur. Je sursaute et tourne la tête. Paul m’interroge avec un regard sévère et je sens un « qu’est-ce que tu fous, bordel ? » pointer le bout de son nez. La mort dans l’âme, je romps le contact, mais mes yeux restent rivés sur ce cou dont je scrute chaque parcelle à la recherche d’une logique à ce phénomène.
Soudain, la porte de la salle s’ouvre, elle apporte un air frais salutaire et me donne l’occasion de remonter à la surface, reprendre le contrôle de mes émotions. Une manière efficace d’écourter cet instant chronophage où j’ai négligé mon rôle ; chaque seconde compte dans cet examen.
— Pause repas dans deux minutes ! scande une voix féminine à la volée.
Je suis surprise, cette première matinée s’est écoulée à une vitesse folle. Cette pause et la climatisation du restaurant vont me permettre de retrouver mes esprits et calmer mes ardeurs. La sensation des vêtements qui adhèrent à ma peau est désagréable ; ...