Julie et Mariam (1)
Datte: 22/03/2018,
Catégories:
Lesbienne
Auteur: ballhin, Source: Xstory
Ma langue passe et repasse lentement sur mes canines supérieures. J’ai toujours aimé la sensation procurée par ce mouvement. Depuis son entrée dans la salle, j’admire la peau métissée de la femme assise devant moi. Une goutte de sueur perle le long de sa nuque pour venir mourir sur son charmant débardeur à bretelles qui lui colle au corps. La chaleur torride de ce début d’été sature l’air de la pièce en manque d’aération. Nous transpirons tous façon sauna. Quelle idée stupide de prévoir des sessions dans cet endroit où cinq postes informatiques tiennent à peine ! Et ces murs aux couleurs délavées, cette moquette hors d’âge ne rendent pas honneur à la réputation de la maison.
Par un beau lundi matin de juin, nos prétendants ont attendu un long moment dans le hall pour signer leur feuille de présence. Je les ai sentis nerveux et impatients d’entamer les épreuves afin d’obtenir notre fameux certificat de validation de connaissances ; un Graal qui ouvre de nombreuses portes dans l’univers de l’informatique de pointe. Depuis quatre ans, j’ai le privilège de travailler pour Charles Vanher, l’emblématique patron et fondateur du groupe Airana, spécialisé dans les secteurs de l’informatique et des technologies avancées. Le siège de Paris héberge une de ses dernières idées de génie : une section un peu particulière, refuge de geeks en tout genre dont je fais partie, délivrant le fameux sésame.
Ce matin-là, sans trop savoir pourquoi, les courbes félines de l’unique femme du ...
... groupe ont attiré mon attention et éveillé mes sens. Une taille mannequin avec une silhouette de rêve et quelque chose de sensuel dans sa façon d’être, indéfinissable. Un coup d’œil sur sa fiche m’indiqua : Mariam Le Guennec, trente-six ans, session de développement ; et le tirage au sort fit mon bonheur en me désignant comme sa tutrice. Discrètement, mon ami Paul m’a poussée du coude et glissé à l’oreille : « Tu es une petite chanceuse, toi ! ». Don Juan invétéré et amateur de femmes exotiques, je suis sûre qu’il aurait vendu son âme au diable pour troquer sa place contre la mienne. D’humeur taquine, je lui ai répondu « T’aimerais bien lui montrer ton jeu de langue, hein ». Paul m’a mollement frappé l’épaule avec un regard faussement sévère et j’ai eu un mal fou pour ne pas éclater de rire.
Ensuite, le discours de bienvenue du patron, très en forme ce matin, traîna en longueur et le timing nous laissa juste le temps d’échanger nos prénoms.
À chaque regard sur l’écran de son candidat, Paul soupire et lève les yeux au ciel, signe que sa semaine va être compliquée. Je souris. Chaque session a son maillon faible et ces dernières semaines, j’ai eu le chic d’être la gagnante. Aujourd’hui, je suis d’humeur joyeuse, le sujet semble parfaitement convenir à Mariam que je sens à l’aise. Notre rôle est simple, pendant cinq jours, nous scrutons et évaluons à la loupe un postulant, appelé candidat ou stagiaire selon notre humeur sur des exercices pointus de développement. D’ailleurs, une ...