1. Lectures érotiques (19). Claude Sannois : « Couple » (Editions Blanche, 2005)


    Datte: 22/03/2018, Catégories: Dans la zone rouge, Auteur: Olga T, Source: Hds

    ... bonne surprise, ne doutant pas, déjà, de sa bonne fortune, comme s’il était prévisible que cette femme aussi– “la mienne !”, se dit Renaud l’incrédule– ne pouvait, le moment venu, que se laisser tirer et tomber à ses pieds.
    
    Enfin Bénédicte était une femme intelligente, pleine d’à-propos en toutes circonstances. Malgré son épouvante, elle sut se donner le ton décontracté, garder sa dignité et laisser entendre, néanmoins, que l’appel, à cette heure, était cousu de fil blanc.
    
    L’autre proposait déjà. Prise de court, la douce chérie en parut un peu interloquée ; elle boucha l’émetteur et, à l’intention du jeune mari devenu bourreau :
    
    – C’est un rapide, comme tu pouvais t’en douter... Il me propose que nous sortions dès ce soir...
    
    – Accepte.
    
    Bénédicte revint à son correspondant. Renaud l’entendit dire qu’elle était libre, effectivement, puis les deux interlocuteurs convinrent que lui, Fabrizio, passerait la prendre dans une heure. Il ferait un appel de phares dans la rue. Elle n’aurait qu’à se tenir prête et à descendre ».
    
    • La première fois
    
    « Pourtant, sans que l’alcool ait eu besoin de l’y aider, une fascination stuporeuse succéda à cette manifestation de trop tardifs remords.
    
    Il sombra alors dans une rêverie à l’érotisme exacerbé. Encore un peu et il se mit à se masturber comme s’il retombait en adolescence. À cinq ou six reprises, au cours de cette nuit de folie, il atteignit une jouissance éperdue, il remplit son slip d’un sperme abondant. Tout en ...
    ... besognant son sexe, il voyait– et avec quel relief !– le nœud de ce type, supposé énorme, s’enfoncer dans le cul... dans le cul magnifique qui, jusqu’à cet instant, lui appartenait, lui appartenait jusqu’à la déraison ! »
    
    • Bénédicte y prend goût
    
    « Ah ! Il n’avait plus besoin de la supplier, ni de la forcer à sortir, au bout de quelques semaines ! Avec quelle franchise et même quelle candeur lui faisait-elle part de ses impressions, de son trouble grandissant ! Oui, elle s’habituait au plaisir effréné que lui dispensait Fabrizio, elle avouait le goût qu’elle prenait de lui !
    
    Même si cela doit paraître naïf de la part de Renaud, et à peine un peu moins de la part de Bénédicte, ils étaient bouleversés par la facilité avec laquelle elle était devenue la maîtresse de l’autre, du play-boy. Puisque Renaud l’avait voulu, puisqu’il n’en souffrait pas, plus exactement puisque cette souffrance qu’il éprouvait lui était une telle source de volupté, qu’à cela ne tienne ! Bénédicte ne connaîtrait plus de frein...
    
    Renaud demanda peureusement :
    
    – Tu jouis davantage avec lui... qu’avec moi ?
    
    – Oui, mon chéri.
    
    Elle n’avait pas voulu être cruelle. La réponse était venue sans préméditation, en toute simplicité.
    
    – Il est...– hésitation– il est beaucoup plus viril ?
    
    – Peut-être... »
    
    • Bénédicte assume
    
    Sir Edward, lors de leur seconde séance, lui demande :
    
    « - Alors, as-tu réfléchi à tes penchants ? Que penses-tu être aux yeux de ton mari : une pute ou une salope ...
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