0210 Balade à cheval
Datte: 15/12/2019,
Catégories:
Entre-nous,
Les hommes,
Auteur: Fab75du31, Source: Hds
... sommes vraiment à la bourre » fait Jérém.
« Ça fait rien. Chi va sano va piano et va lontano. C’est pas ça que disent tes cousins italiens ? » intervient JP.
« Oui, c’est ça. De toute façon, Nico avait besoin d’un démarrage en douceur pour se préparer aux aléas de l’équitation. Et à un moment, il a pris un de ces galops ! » se marre mon bobrun.
« Sur Tequila ? » s’étonne Satine sur un ton sarcastique.
« Oui, parfaitement, elle est encore capable de prendre le galop, malgré ses rondeurs ».
Jérém raconte plus en détail ce qui s’est passé, la frayeur d’Unico, son galop soudain et imprévu, Tequila qui s’emballe à son tour, mon « exploit malgré moi ». Il raconte que nous avons frôlé un « accident de canassons » mais que je me suis débrouillé comme un chef.
Comme j’aime, lorsqu’il parle de mon expérience à cheval, entendre dans sa voix cette petite vibration de fierté et d’admiration qui me fait sentir si bien. Se sentir bien dans le regard du gars qu’on aime, ça n’a vraiment pas de prix.
JP et Carine me félicitent à leur tour, ainsi que Charlène, Martine, Arielle, et d’autres encore.
J’avais peur de ne pas arriver à m’intégrer dans le groupe : il n’en est rien. Les cavaliers sont des gens accueillants et drôles, francs et directs. Leurs compliments me vont droit au cœur, j’ai l’impression d’être entouré par la bienveillance d’une nouvelle « famille ».
Nous ne nous connaissons que depuis quelques heures, et on me complimente et on me charrie comme si ...
... on se connaissait depuis toujours. Le pote de Jérém, le pote de l’un des leurs, et le pote de tout un chacun. Une attitude qui me fait sentir bien, qui me fait très vite sentir comme chez moi.
Dès que Jérém et moi sortons nos sandwiches, nous sommes submergés par des propositions alimentaires tout azimut : nous profitons ainsi d’une pizza, d’une quiche, d’une salade de pâtes, d’un taboulé. C’est la bonne franquette, et c’est génial. Je n’ai jamais vécu ce genre de partage et de bonne humeur permanents.
« Il me reste des pâtes » fait Arielle, nous tendant un tupperware dans lequel gît un amas informe à l’aspect très pâle.
« N’en mangez pas, c’est un piège ! » fait Charlène.
« Un piège ? » je m’étonne, tout en goûtant ce plat gentiment offert.
L’aspect aurait dû me mettre en garde : c’est pas cuit, c’est pas bon, ça n’a pas de goût. C’est de la maltraitance gustative. Je fais la grimace.
« Je ne sais pas comment c’est possible de rater des pâtes à ce point » fait Jérém, l’air dépité.
« Je te l’avais dit. Personne n’en a voulu de ses nouilles, même elle n’en a pas mangé. T’as pas vu que le tupperware est plein ? Alors, elle a voulu la fourguer à quelqu’un qui ne connaît pas encore ses exploits en cuisine ».
« Mais enfin, elles sont trop cuites et pas assez cuites à la fois. C’est pas possible ».
« Tout est possible avec la bouffe d’Arielle » conclut Martine.
« J’ai mes secrets » réagit enfin l’intéressée, l’air plutôt amusée d’en prendre plein la ...