Sophyann et le mythe de la dame à la licorne (1)
Datte: 13/12/2019,
Catégories:
Hétéro
Auteur: Bugsy, Source: Xstory
... bien en selle, filant comme le vent tandis que l’air et la vitesse rosissaient leurs joues et leur front. Mais quand ils avaient bien couru, bien galopé et que leurs montures étaient blanches d’écume, ils aimaient aussi revenir au pas, calmement, main dans la main. Et Yann récitait alors des poèmes à Sophie, ou alors d’une même voix fredonnaient-ils de douces mélopées.
De nature curieuse tous deux, ils s’intéressaient à la science, à la physique, cherchant à découvrir tous les secrets de l’univers ; mais ils aimaient aussi les beaux écrits, les calembours et jeux de mots, où là aussi leur imagination plus que fertile se lançait de grands défis. Bref, si la nature et les grands espaces leur permettaient d’assouvir leur soif d’indépendance et de liberté, ils savaient aussi se montrer à la hauteur de leur rang dans les réceptions et les salons.
Ainsi les années passaient dans la joie, le bonheur et l’insouciance, et Sophie s’affirmait de plus en plus comme une splendide et charmante jeune femme tandis que Yann, toujours aussi intrépide, avait cependant pris la maturité qui faisait de lui un jeune homme apprécié et recherché. Mais si les rencontres éphémères – les jeunes paysannes culbutées dans un pré, derrière une meule de foin odorant pour ne pas être vues de tout le monde – donnaient à Yann autant de plaisir que d’expérience, Sophie restait en son cœur le Graal qui embellirait sa vie.
Et il en était de même pour cette dernière, certes courtisée par quelques ...
... nobliaux du voisinage qui, bien que la sachant déjà promise, tentaient leur chance auprès d’elle. Mais, même si elle se montrait toujours aimable avec chacun, elle ne favorisait absolument personne, et son amabilité et ses sourires n’étaient qu’une preuve de sa bonne éducation. Cependant, ils ne se décourageaient pas, prenant toujours pour un grand honneur ce qui n’était que simple politesse.
Mais l’âge fixé par leurs parents pour les unir – l’année de leurs 18 ans –approchait. Ils se sentaient si bien ensemble que cette union leur paraissait maintenant évidente et que chacun la désirait plus que tout. Cependant, ils l’attendaient sans hâte, et ils ne voulaient pas brûler les étapes, car il était bien sûr impensable que Sophie n’arrivât pas vierge à cette union. Ils se contentaient donc de se tenir par la main le plus souvent possible lorsqu’ils étaient seuls tous les deux, et la tendre pression de leurs mains l’une dans l’autre leur procurait de bien douces sensations.
Parfois aussi leurs lèvres se frôlaient, ou alors se serraient-ils furtivement dans les bras l’un de l’autre. Yann était alors tout troublé de sentir contre son torse une poitrine frémissante qu’il sentait bien ferme. Dans ces moments-là, il aurait désiré cacher à Sophie les réactions de son corps, mais cette dernière se serrait tant contre lui que son érection ne pouvait plus passer inaperçue. Et Sophie devait la rechercher, car il sentait alors ses doigts se crisper dans son dos tandis que sa respiration ...