Sophyann et le mythe de la dame à la licorne (1)
Datte: 13/12/2019,
Catégories:
Hétéro
Auteur: Bugsy, Source: Xstory
Sophie de Beaumont et Yann de Ker-Yvon virent le jour à quelques heures d’intervalle, et dès que l’on fut assuré qu’il y avait bien une fille au château de Beaumont et un garçon au domaine de Ker-Yvon, l’avenir des deux enfants fut tout tracé : le jour venu, ils s’uniraient, ce qui assurerait à leur descendance la mainmise sur le canton qui deviendrait ainsi le plus riche de la contrée, capable de rivaliser avec les plus grandes fortunes du royaume. Les deux familles étant très liées, et les deux domaines séparés uniquement par une vaste et magnifique forêt, les deux enfants se virent donc souvent et, ce qui au départ était mariage de raison devint au fil des années une très belle et très tendre histoire.
Au début pourtant, ils se haïrent, car si Yann avait d’emblée accepté cette union, Sophie qui avait déjà un caractère bien trempé et des idées bien à elle acceptait très mal ce compagnon que l’on voulait lui imposer. Très vite cependant, succombant non pas tout de suite au charme, mais à l’esprit inventif et aventureux de Yann, elle changea d’avis et les deux enfants acceptèrent de se retrouver le plus souvent possible, d’abord avec d’autres jeunes gens de leur âge, puis, plus le temps passait, plus ils en vinrent à préférer se retrouver seuls tous les deux.
Grand garçon blond aux yeux d’un noir profond, Yann était svelte et élancé. Téméraire, et même comme l’on dirait maintenant un peu casse-cou, il était toujours prêt à accomplir de folles prouesses pour s’affirmer ...
... devant Sophie.
Blonde elle aussi, mais avec des yeux d’un bleu limpide, cette dernière s’affirmait de plus en plus comme une adorable jeune fille. Mais si son corps laissait déjà deviner les beautés qui feraient d’elle une femme convoitée, elle était également un vrai garçon manqué, et c’était même parfois elle qui entraînait Yann dans de folles aventures.
Ainsi les deux enfants devinrent-ils rapidement inséparables, à un tel point qu’en parlant d’eux on ne disait plus « Sophie et Yann », mais qu’on les surnommait de l’unique prénom de « Sophyann ». Et les deux familles, qui s’estimant de plus en plus se fréquentaient de même, voyaient avec ravissement l’attachement des deux adolescents l’un pour l’autre.
Quand s’estompa le temps des jeux propres à chaque sexe – auxquels cependant chacun s’adonnait pour faire plaisir à l’autre et n’être point séparés – ils se rendirent vite compte qu’ils étaient attirés vers les mêmes choses et que leurs émotions étaient les mêmes face à ce que l’apprentissage de la vie leur faisait découvrir. Surtout, ils avaient tous les deux un attrait profond pour les choses simples de la vie, pour la nature, pour les animaux et, alliant l’un à l’autre, dès qu’ils furent capables de se tenir convenablement en selle, c’est sur le dos de fringantes montures qu’ils parcoururent la forêt qui les environnait.
Ils aimaient se lancer des défis, à qui sauterait les plus gros troncs, qui arriverait le premier à un point nommé, et il fallait les voir, ...