Pure
Datte: 13/12/2019,
Catégories:
f,
revede,
miroir,
uro,
Auteur: Kebur, Source: Revebebe
... femme pour replonger dans un lourd sommeil réparateur, et n’être plus accaparée par aucune sensation sinon celles que son rêve lui procurait. Il n’y avait plus de hauts buildings, plus de bitume ni de sombre ruelle. Le ciel n’était qu’ocre et argent, un ciel onirique sans trace du moindre nuage, de la moindre fumerolle. Éléonore était court vêtue, de fines sandales qui semblaient du même argent liquide que le ciel et d’un lambeau de soie brodée qui recouvrait pudiquement ses parties les plus intimes. Étrangement, le sol n’était pas visible, camouflé sous une brume miroitante sur laquelle la belle marchait. Car elle marchait, mécaniquement, sans même s’en rendre compte, vers une destination inconnue dont le sol devait sans doute être aussi recouvert de cette douce brume pailletée de reflets du ciel qui s’étendait à perte de vue.
Puis subitement apparurent dans ses mains deux petites bouteilles d’eau qui, étrangement, ne détonnaient par le moins du monde avec ce paysage céleste. Et comme Éléonore sentit instantanément une soif inextinguible l’envahir, elle but ; elle but d’un trait ce litre d’eau, avant de voir les bouteilles se remplir d’elles-mêmes. Et elle but, elle but beaucoup… des litres et des litres peut-être de cette eau qui se trouvait à une température parfaite : ni trop tiède, ni trop froide. Pour boire, l’ondine s’était arrêtée, et peut-être cela dura-t-il une heure, deux, un mois, mais un moment, elle se remit en marche, lorsqu’enfin les bouteilles eurent ...
... disparu. Elle était pleine, pleine de cette eau douce qu’elle sentait se déplacer en elle alors qu’elle marchait. Elle était d’eau, l’eau était elle. Et elle sentait cette masse liquide, ce volume impressionnant, migrer doucement depuis son estomac jusque dans sa vessie, qui ne cessait d’enfler tandis que son estomac, lui, dégonflait. Et toujours aucune aiguille ne venait la titiller, lui signaler qu’elle n’était pas une outre et qu’il fallait qu’elle lâche le liquide en elle. Rien.
Au contraire, elle était bien, si bien, que sa belle et douce vulve en pleurait de plaisir. D’une liqueur tout autre que l’eau s’emplit bientôt sa grotte rosée, et commença à couler – chaleur divine ! – le long de ses cuisses. Une force irrésistible l’empêchait de s’arrêter et de soulager, non pas sa vessie, mais son clitoris, ses seins blancs érigés éhontément vers le ciel, et sa vulve à peau de pêche. Elle ne pouvait pas descendre sa main vers son bas-ventre, ni non plus toucher ses seins – rien ne lui était permis pour se soulager. Et à chacun de ses pas elle sentait sa vessie s’alourdir considérablement, exquisément. Et elle pleurait, pleurait cette liqueur sucrée et chaude dont l’intérieur de ses cuisses et sa vulve en feu étaient recouverts. Alors elle l’entendit.
De sa droite s’élevait un murmure, un essoufflement, des gémissements. Lorsqu’enfin il lui fut permis de s’arrêter pour regarder, elle vit un miroir. Un miroir immense qui camouflait l’horizon pour rendre celui auquel elle ...