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Un amour perdu
Datte: 04/12/2019, Catégories: fh, jalousie, dispute, cérébral, nonéro, confession, mélo, nostalgie, policier, amourpass, amourdram, regrets, Auteur: Tito40, Source: Revebebe
... se raconter, mais elle a tout à fait l’air d’apprécier la conversation. Le chien est assis de l’autre côté. Le serveur vient de lui apporter de l’eau. Max lui caresse la tête et repose sa main sur la table. Muriel fait de même, papouille le chien et pose sa main sur la table elle aussi, tout près de celle de Max. Les bouts de leurs doigts se frôlent, se touchent. Elle caresse brièvement la main de Max en lui parlant. Je vois son pied coller celui de Max sous la table. Je suis abasourdi. On dirait un couple qui flirte, et je suis là comme un con à espérer qu’elle me regarde. J’envoie plusieurs SMS à Max mais il semble ne pas entendre son téléphone, ou il ne veut pas l’entendre. Elle approche son visage plus près ; il fait un signe positif de la tête. Il se lève, se dirige vers le comptoir en fouillant dans sa poche, paie les cafés. Je la regarde. Je ne comprends pas. Elle est rouge pivoine. Son air triste a disparu. Elle semble fébrile, enthousiaste. Je jette 2 € sur la table et sors du bar. Je ne peux plus respirer. Ils sortent à leur tour et poursuivent leur chemin vers le centre. Je reste sur le trottoir d’en face. Ils marchent vite. J’envoie des SMS, mais Max ne réagit pas. Ils s’arrêtent tout à coup devant un immeuble. Elle ...
... le saisit par la main et l’attire dans le hall. Elle se colle au mur et le tire vers elle. Elle se grandit en se levant sur la pointe des pieds, le saisit par le cou et l’embrasse fougueusement. Ils s’embrassent comme des amoureux. Elle a passé ses mains sous le blouson de Max et le caresse sans doute. Le chien les regarde, moi aussi. Le chien est calme, moi pas. J’ai le cœur à 200. Il me la vole. Il la vole à son mari. Quelques instants plus tard je les vois rire d’un air complice. Ils ressortent du hall pour s’engouffrer dans une petite rue. Ils s’arrêtent sous l’enseigne d’un hôtel. Muriel reste dehors avec son chien. Max est entré. Je reçois enfin un SMS. Je suis au bord de la crise de nerfs. « Désolé ça ne se passe pas comme prévu. » « J’ai vu. Foutez le camp. » « Trop tard. Vous aviez raison : c’est une bombe. » « Vous allez faire quoi ? » « Je prends une chambre. » « Non, je vous en supplie, foutez le camp ! » « Trop tard, je vous ai dit. Je vous rembourserai. » « Ce n’est pas une question d’argent. » « Désolé, gars… » Il ne répond plus au suivant. Je la vois entrer. Je pleure. Ça fait deux heures que je suis assis, prostré dans ma voiture. Je ne sais plus qui je suis. Je voudrais être mort.