La libraire
Datte: 02/12/2019,
Catégories:
ff,
couleurs,
fépilée,
massage,
confession,
Auteur: Anette, Source: Revebebe
Restée seule à Paris pour les mois d’été, je n’avais que peu d’activités. Je travaillais à mon rythme pour un collectionneur de vieux bouquins que mon mari m’avait présenté dans une soirée. Nous avions sympathisé, discuté et lorsqu’il avait appris que j’avais fait des études de littérature assez poussées, il m’avait proposé de chercher pour lui, lorsqu’il le souhaitait, quelques éditions rares.
J’avais donc rendez-vous ce jeudi-là dans une librairie du 6ème arrondissement. Comme à mon habitude j’étais en avance, j’ai tellement horreur d’être en retard. J’aimais l’endroit et m’offris un Expresso à la terrasse des Deux Magots. L’endroit était plaisant, chargé de l’histoire d’une époque qui ne me plaisait pas outre mesure mais qui, sans nul doute, avait marqué un tournant de la création littéraire. Personne ne s’était intéressé à moi.
La librairie était à dix minutes à pied, et justement mes pieds me faisaient mal. J’avais mis des escarpins, au demeurant élégants, mais aux talons un peu hauts, sans être des échasses. Je restai un moment sur le trottoir opposé à regarder la boutique. La librairie était petite, peut-être aussi ancienne que l’immeuble étroit dont elle occupait tout le rez-de-chaussée. Lorsque j’avais téléphoné pour prendre rendez-vous et exposer ma recherche, j’étais tombée sur une voix d’homme pas très assurée. Il m’expliqua qu’il était uniquement en stage et qu’il ne pouvait me donner de plus amples renseignements. Il m’avait cependant assuré qu’il ...
... transmettrait l’objet de ma demande. J’avais reçu la semaine précédente une « commande » de la part de mon collectionneur. Il souhaitait que je lui trouve une collection entière des éditions originales d’un auteur prolixe mais passé de mode. Après quelques recherches sur Internet, j’avais trouvé à plusieurs reprises le nom de la librairie devant laquelle je me trouvais.
J’avais de plus en plus mal au pied et je me décidai à traverser la rue pour avoir une chance que l’on me propose de m’asseoir. Mon entrée fut signalée par un léger tintement métallique. Une méthode un peu vieillotte d’annoncer une visite. Une femme, sortie du fond de la boutique, vint m’accueillir.
Cela me contraria, je savais les discussions et les tractations plus difficiles avec les femmes, j’en étais une !
Elle me serra la main et me dit qu’elle avait été avertie de ma visite. Elle m’invita à m’asseoir près d’un petit bureau ce qui me permit de dégager mes pieds des chaussures.
Elle était souriante quoiqu’un peu forcée. Sans doute de mon âge ou un peu moins. Brune mais teinte en rouge ce que je ne trouvais pas très heureux. Elle avait des yeux verts bien maquillés mais sûrement des lèvres gonflées par du silicone. Il me vint à l’idée qu’elle avait peut-être la poitrine gonflée aussi. Elle portait un chemisier largement entrouvert et je trouvais la naissance des seins un peu trop ronde, mais sans doute était-ce une médisance féminine.
Elle portait une jupe noire assez courte, largement remontée sur ...