La cérémonie
Datte: 29/11/2019,
Catégories:
fh,
fffh,
frousses,
pénétratio,
Humour
sorcelleri,
québec,
Auteur: Ingyt, Source: Revebebe
... et malade en plus. Elle prit une bonne gorgée d’alcool et comme prévu m’en cracha en pleine face puis sur le sexe et enfin au visage de Pierrette qui ferma les yeux un instant.
Je me sentais étourdi pendant que Maima retournait à l’autel déposer la bouteille et le pot pour revenir mains levées vers le ciel en récitant des incantations en créole ou en français et danser en tournant autour de nous. Ses yeux se révulsèrent tandis qu’elle tournoyait bras et jambe écartés effaçant peu à peu le vèvè. Déjà un peu groggy, sans doute par la mixture, je fixais les rondeurs de la mambo qui sursautaient et se balançaient suivant le rythme lent de la musique.
— Papa Legba, Papa Legba, ouvre la porte des connaissances cachées afin que je puisse obtenir ce que je désire. Je te prie, Papa Legba, d’intervenir en ma faveur et de faire venir à moi Guédé. Je prie toutes les puissances de me venir en aide. Mes intentions sont pures et mon besoin est grand. Intercède pour moi, afin que j’obtienne ce que je désire. « Mwen vle ke ti sèpan blan ka redevenir di tankou wòch la. »
Je me mis à rire comme un dément sans savoir pourquoi tout en fixant mes pieds, puis à pleurer et rire à nouveau sous le regard étonné de Pierrette. Ma vision se brouillait et s’éclaircissait, les sons devenaient flous ou trop forts et je chancelais ou c’était la pièce qui bougeait. J’avais l’impression d’être sur le pont d’un bon vieux trois-mâts en pleine tempête, pis au Cap Horn en plus et en pleine nuit d’hiver, ...
... car je frissonnais et claquais des dents.
Des ténèbres angoissantes envahirent les lieux, comme un brouillard de plus en plus épais et qui, étrangement, semblait surgir des yeux, des bouches et des sexes des Haïtiennes.
« Je dois halluciner », me dis-je tandis que cette masse noire remplissait la salle.
Leur chant me parut s’amplifier tandis que toutes les femmes se levaient pour danser sur place un long moment avant de s’approcher de moi lentement en secouant la tête. Leurs corps noirs dans cette brume sombre se distinguaient à peine à part leurs yeux révulsés d’une blancheur spectrale. Étourdi, je crus tomber, mais je me rendis compte que les Haïtiennes me soutenaient tout à coup et se frottaient contre moi. Je sentais leurs ventres, leurs seins si doux contre ma peau et leurs doigts brûlants qui se promenaient partout sur mon corps comme pour me réchauffer ; elles palpaient mes couilles, masturbaient mon membre flasque, caressaient mes fesses, mes cuisses et mes bras.
Je crus m’entendre gémir par-dessus le chant créole tandis que je tâtais leurs poitrines lourdes et basses sans que je puisse m’en empêcher comme si mes maudites mains avaient leur volonté propre. La brume disparut peu à peu et je planais quelque part entre ciel et terre, le corps réchauffé par ces femmes qui me massaient toujours avec force et puis une ébauche de désir traversa enfin mon bas-ventre.
J’eus si chaud tout à coup que je me crus en enfer, c’était comme si mes entrailles étaient en ...