Rupture - Histoires de Sexe

Rupture

... Souvent, ils sont amenés à travailler en collaboration et chacun apprécie le sérieux, la compétence de l’autre.

Robert va fêter ses trente ans, toujours seul. Un soir, alors qu’il rêve devant sa télé, le téléphone sonne. Il sursaute, c’est tellement rare que quelqu’un le dérange de cette heure ci.

— Allo.
— Monsieur Robert Bernon ?
— Oui.
— Je suis madame Colette Benezet, la sœur de Brigitte Moulin.
— Oui, mais je ne vois pas…
— Vous ne connaissiez pas ma sœur ? Elle est morte il y a cinq jours dans le terrible accident de l’autoroute, le camion qui a traversé la barrière et a écrasé la voiture de Brigitte.
— Ah oui, j’ai entendu ça à la télé, répond Robert.
— Voilà, en triant ses affaires, j’ai trouvé une enveloppe sur laquelle il y a marqué :
— Pour Robert Bernon, avec vos coordonnées. J’ai pensé que vous désireriez peut-être l’avoir.
— Oui, en effet, mais j’ignore de quoi il s’agit. Comment allez-vous me la faire parvenir ?
— Par la poste, à moins que vous vouliez venir la chercher, je suis au domicile de ma sœur 45 rue Richelieu, ce n’est pas très loin de chez vous.
— Oui, eh bien, si cela ne vous dérange pas, j’arrive.
— D’accord, je vous attends.

Intrigué, il ne lui a fallu que quelques minutes pour se rendre chez son interlocutrice. La porte s’est ouverte dès son coup de sonnette, on l’attend. Une femme d’une quarantaine d’année l’invite à entrer.

— Voila, lui dit-elle, en rangeant les papiers de ma sœur, j’ai trouvé cette enveloppe. Je vous la ...

... remets.
— Merci. Je ne vois pas quel peut en être le contenu. Si cela ne vous dérange pas, je vais l’ouvrir de suite.
— Allez-y.

C’est une enveloppe blanche, tout à fait ordinaire. Il la décachette, une feuille de papier avec l’écriture… d’Isabelle !

— Mon cher Robert

Quand tu ouvriras cette lettre, je ne serai plus là.

Ma rupture brutale autrefois, a dû te surprendre et surtout te blesser. Je ne pouvais te donner les raisons de ma décision. Mais maintenant que je suis partie, tu peux connaître la vérité. Brigitte pour qui ne n’ai aucun secret, va tout t’expliquer.

Je t’ai aimé jusqu’à mon dernier jour. Adieu.

Isabelle. »

Foudroyé, il s’écroule sur une chaise. Son hôtesse comprend que le contenu de la missive doit être très important.

— Est-ce que vous vous sentez bien ? Voulez-vous quelque chose ?

Sans un mot, il lui tend la lettre. Un peu surprise elle l’a prend, l’a lit. Elle aussi s’assied, sans un mot.

Pourtant, devant le mutisme de Robert, elle essaye de lui expliquer.

— Dans ce terrible accident, Isabelle était avec ma sœur et a également péri. Votre amie, car je pense qu’Isabelle comptait beaucoup pour vous, ne pouvait imaginer que toutes deux mourraient simultanément. Malheureusement, vous ne connaîtrez jamais le secret que ma sœur devait vous révéler.
— Connaissiez-vous bien Isabelle ?
— Non, je ne l’ai vu qu’une fois, j’habite Paris, mais je sais qu’avec Brigitte elles étaient très proches, travaillaient ensemble. D’ailleurs, il ...