1. Rupture


    Datte: 28/11/2019, Catégories: fh, 69, pénétratio, Auteur: Bertrand D, Source: Revebebe

    Toute la journée le ciel a été d’un bleu éclatant, la température élevée, tempérée par une légère brise. Une journée idéale passée… au boulot.
    
    Robert ne peut s’empêcher de grommeler dans sa voiture. Il est rentré depuis trois jours, de la plage. Détente, baignade, drague et, ma foi, bon bilan comme dirait son banquier. Baratiner de jolies filles, et surtout la dernière, avec laquelle il a passé une dizaine de jours. Belle, pas emmerdante et de plus elle habite à l’autre bout de la France.
    
    Cet intermède agréable lui avait fait oublier le boulot et surtout Catherine, la secrétaire de la boite. Mais elle a su se rappeler à lui !
    
    — Décidément, les vacances ne l’ont pas calmée ! Elle me pourrit la vie !
    
    Il doit reconnaître, elle est jeune, jolie, gentille, la femme idéale pour faire le bonheur d’un homme, d’accord. Le seul ennui, c’est qu’elle a fixé son choix sur moi. Mais sans me consulter, car moi, je ne suis pas d’accord. Elle me tourne autour en permanence. Par exemple, elle m’a offert des caramels dès qu’elle a su que je les adorais. J’ai été obligé de m’en passer, de lui dire que mon dentiste me les avait interdits pour qu’elle cesse.
    
    D’accord pour coucher avec elle, elle est peut-être bonne, c’est à voir. Mais si je cède, elle me tiendra et pas moyen de m’échapper. D’autant que c’est la nièce du patron et que dans ce cas, ce sera l’alternative : la bague ou la porte, et je tiens trop à cette place !
    
    J’espérais que pendant les vacances elle aurait trouvé ...
    ... un jules. Mais non, elle est revenue toujours décidée à me capturer. Lundi, elle me saute au cou, m’embrasse et m’offre un chalet plein de bonbons :
    
    — souvenirs de vacances.
    
    À vingt et un ans je ne vais pas me mettre la corde au cou ! D’accord, un jour peut-être, mais pas encore et surtout pas avec elle.
    
    Une place dans la rue, à deux pas de chez moi, formidable.
    
    Habiter au quatrième et dernier étage sans ascenseur, tout le monde vous dira que c’est pénible, c’est vrai, mais au moins, on y est tranquille. D’autant qu’il n’y a que deux locataires par palier. J’avais jusqu’à présent comme voisine, une gentille petite vieille de soixante cinq ans. Je la dépannais, lui faisais quelques courses pour lui éviter de descendre inutilement. Je réparais les petites bricoles de son appartement. En échange elle me préparait de petits plats, reprisait mes vêtements : presque une maman. Et surtout discrète ! C’était parfait. Mais elle a eu un malaise le mois dernier en montant : son cœur a fait une pause sur le palier du deuxième. Heureusement la voisine l’a entendu tomber. Son cardiologue lui a interdit les efforts et lui a imposé d’habiter un rez-de-chaussée ou un immeuble avec ascenseur, interdite d’escalier. Il a fallu qu’elle déménage, quitte l’appartement qu’elle occupait depuis plus de trente ans.
    
    Avant de partir, un soir, elle m’a invité à manger, et nous nous sommes dit adieu. Elle va auprès de ses enfants, à plus de trois cent kilomètres, nous ne nous reverrons plus. ...
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